Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations en tant que footballeur en 1988 avec les Lions Indomptables, l’ancien défenseur international est en train de marquer d’une pierre blanche sa carrière de technicien parce qu’après avoir réussi à qualifier son équipe à la Coupe du monde qu’il a joué à deux reprises en 1990 et en 1994, il a réussi le tour de force ce dimanche d’ajouter une 2ème étoile sur le maillot des Lionceaux Indomptables.
Finalement, Thomas Libiih ne peut plus se cacher, le Cameroun est devenu, sous son magistère, champion de l’édition 2019 de la Coupe d’Afrique des Nations Total chez les moins de 17 ans. Il entre ainsi dans le cercle fermé des anciens joueurs ayant réussi leur reconversion en tant que technicien.
Le Cameroun, sacré pour la deuxième fois dans cette catégorie après 2003, a battu la Guinée 5-3 aux tirs au but. A la fin du temps réglementaire, les deux équipes étaient à égalité 0-0.
Avec ce tournoi, l’ancien défenseur qui se présente comme ‘’très dur sur l’homme’’, a réussi un double pari : qualifier son équipe à la Coupe du monde tout en gagnant le titre continental.
Thomas Libiih qui a seriné un discours plein d’humilité durant toute la CAN en Tanzanie « préférant regarder pas plus loin que le prochain match », récolte ainsi les fruits de son engagement auprès des jeunes.
« Pendant ma carrière de footballeur, j’ai remarqué le manque d’encadrement chez les jeunes footballeurs et c’est ce qui m’a convaincu d’apprendre, pendant ma carrière de joueur, les ficelles du métier d’entraîneur », avait expliqué le technicien à CAFonline.
Après une expérience d’entraîneur senior dans son pays et au Gabon, il a décidé définitivement de s’engager auprès des jeunes.
En créant sa propre académie avec des moyens sommaires « sans l’aide d’aucune instance », précise-t-il, il a du mal à donner aux enfants la possibilité d’associer l’apprentissage du métier de footballeur à une scolarité normale. « Je devais compter sur moi-même uniquement car on ne peut pas compter sur les parents de ces enfants dont la plupart viennent de la rue », a souligné le technicien appelant la CAF à apporter son soutien matériel aux catégories jeunes dans les pays.
« Même en sélection, parfois on doit utiliser ses propres moyens pour acheter les chaussures aux joueurs, les Fédérations n’étant intéressées que par les sélections A », a-t-il insisté relevant que certains baissent les bras faute de soutien. « Il y a également ce besoin de formation au niveau des encadreurs des écoles et des académies », conclut-il.