Rien ne prédestinait le jeune Job Iyock à une carrière dans le monde du ballon rond. Et pour cause: dès l’âge de quatorze ans, il est admis en classe de première. Qui plus est, son père avait pour seul souci que son fils fasse de bonnes études. Seulement, voilà: outre sa réputation d’élève brillant, le jeune Job possède d’autres talents. C’est que, dès son plus jeune âge, il tape régulièrement dans tout ce qui ressemble au ballon.
En cette année 1988, ses qualités de dribbleur et de buteur ont déjà traversé les frontières du quartier Ndog-Bong. Les recruteurs de la Ksa flairant le coup, engagent des négociations avec la famille de ce talent précoce. Il faudra plusieurs conciliabules familiaux pour que Iyock père consente à laisser son fils entrer à la KSA, convaincu qu’une fois la -bas , son rejeton pourra concilier football et études.
Après une seule année en classe de première et le statut d’apprenti footballeur acquis, il est approché par Jean Claude Pagal, l’ex-international camerounais qui vient d’achever sa carrière de footballeur professionnel et s’est reconverti en détecteur de talents. Parti pour un essai à Saint- Etienne, c’est finalement à la Sampdoria de Gênes que Hervé Iyock échoue. A l’âge de quinze ans, il est intégré dans les sections jeunes du club. Il se lie d’amitié avec Vincezo Montella (As Roma) qui le conseille et lui inculque l’esprit du football italien. C’est alors qu’il impressionne les dirigeants de la Sampdoria par son style de jeu. Incorporé à l’équipe réserve, grâce à son génie et sa combativité,il domine la Primavera, championnat d’équipes réserves.
En 2001, il est de retour dans l’équipe première alors en série B. Après un match et un but , il est jugé trop tendre et est prêté pour s’aguerrir à Crémonese, équipe de série C (troisième division) en compagnie de son compatriote et ami Zé Francis. Entre-temps, Gweha Ikouam, entraîneur à l’époque de l’équipe Juniors du Cameroun, voulant bâtir un groupe solide en vue de le Can en Éthiopie, fait appel à Iyock Job, alerté par ses prouesses. Mais la déception des Lionceaux sera cruelle. Cette équipe sans âme, au jeu peu cohérent se fera éliminer sans gloire dès le premier tour, malgré la présence en son sein d’étoiles telles que Mbami, Kameni, Makoun, Djemba, Yyock… Après l’intermède 2001 -2003 à la série A italienne, la présence de Job Iyock dans l’effectif de la Sampdoria de Gênes pourrait marquer le retour du Cameroun au prestigieux championnat transalpin. Par ailleurs, on note, en série B, la présence du défenseur Patrick Feussi à Genoa et celle de l’ex-joueur du Cintra de Yaoundé le remuant milieu offensif Franck Olive Ongfiang, à Palerme.
Emile Zola Ndé Tchoussi