Le ministre de la Communication, le patron des Sports et de l’éducation physique qu’accompagne le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) seront face à la presse demain à Yaoundé. Objectif : rassurer les sceptiques de la détermination du Cameroun à réussir le pari de l’organisation de ce prestigieux événement.
Deux semaines après la sortie de Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, suivie deux jours plus tard de l’annonce du changement de la formule et de la périodicité de la Coupe d’Afrique des nations (Can) qui passe désormais de 16 à 24 équipes et se dispute aux mois de juin-juillet, revoici le gouvernement camerounais sur la pelouse des préparatifs de cette grand’messe du football continental. Une conférence de presse est prévue demain vendredi 04 août, dans les locaux du ministère de la Communication à partir de 14h. Face aux professionnels de la plume et du micro, le maitre des céans, le ministre des Sports et de l’éducation physique et le numéro 1 de la Fécafoot devront convaincre.
A l’heure où la tempête des incertitudes souffle dans les esprits des camerounais, très inquiets du grand retard accusé dans la construction, la réhabilitation de certaines infrastructures sportives, routières, hôtelières et sanitaires, les pouvoirs publics vont tenter de rassurer, d’inviter les férus de football et des Lions indomptables à calmer le jeu et rester serein. Jurant de tenir ses engagements et respecter les délais tels que l’exige le cahier de charges de la Confédération africaine de football (Caf) dont une mission est attendue dans nos murs en septembre prochain.
Célébrer Paul Biya
Ce sera une nouvelle occasion en or pour le porte-parole du gouvernement, en bon défenseur du régime et de son créateur, Paul Biya, de louer et célébrer la magnanimité du « premier sportif camerounais » sans qui cette compétition n’aurait jamais été attribuée au pays de Roger Milla. D’ailleurs, la détermination du Cameroun à relever avec brio le défi du rendez-vous de 2019, est devenu la tasse de thé de tous les membres du gouvernement. Eux qui estiment que jouer une Can sur les terres d’Um Nyobé est considérée comme une victoire diplomatique et sportive qui va améliorer l’image de marque du Cameroun à l’intérieur et au delà de nos frontières. Ce d’autant plus que pendant un mois, notre pays va « focaliser l’attention nationale et internationale à travers le sport en célébrant la fraternité, la solidarité, le fair-play, le vivre-ensemble et l’excellence » pour reprendre Bidoung Mkpatt, dans l’une de ses récentes sorties. Pour l’heure, sur les 32 stades, 11 étaient disponibles et fonctionnelles depuis l’organisation de la Can 2016. 14 à réhabiliter et 7 à construire. On attend !
C.D.