Les Lions Indomptables du Cameroun se sont inclinés ce mercredi soir en Tanzanie devant la formation locale. Cette enième défaite creuse un peu plus le sort du Cameroun qui a vu pratiquement tous ses cadres deserter le rendez-vous amical.
Le sélectionneur ayant préféré aller voir les matchs de la Coupe d’Afrique des Nations en Afrique du Sud, le Team Manager, responsable des billets d’avion et du bien être de l’équipe honorant son contrat avec la chaîne cablée française Canal Plus, il ne restait qu’aux Tanzaniens de se contenter de peu.
La sélection des joueurs qui n’ont pas livré un seul match de football depuis plus de six mois à l’instar du jeune Olinga, le marchandage des places, et surtout l’insouciance de l’instance dirigeante du football qui ne se reveille que pour se justifier et se donner bonne conscience, le Cameroun n’a jamais vu une équipe nationale aussi mal gérée.
Que ce soit son capitaine Samuel Eto’o, maître dans l’art de la fourberie, qui a le culot de proposer au médécin des Lions de venir en Europe constater sa blessure, et qu’en homme généreux, il prendra sous sa charge ses frais; que ce soit les autres joueurs qui n’acceptent pas d’attendre une minute dans un aéroport bien cossu et chauffé qu’une solution soit trouvée; la gangrenne est profonde.
Une nation qui jadis fut la locomotive du football africain est devenue son boulet. Piteux avenir, n’est-ce pas?
Le coach a certainement livré son dernier match à la barre des Lions Indomptables et ceux qui l’ont nommé en sauveur quelques mois plus tôt seront les premiers à l’utiliser en bouc émissaire pour sauver leur poste. Et on ne peut certes pas dire qu’il ne l’a pas mérité puisqu’il s’est tellement dédit durant son second bref passage à la tête de ce qui fut jadis les Lions Indomptables du Cameroun.
De ses analyses anti Eto’o alors qu’il analysait les compétitions dans une chaine de télévision locale, il serait devenu un admirateur passionné de l’homme à la gentillesse à fleur de peau. Il faut dire qu’il y fut aidé par une armada de journalistes du Hilton, prompt à l’ensenser, en retour de quelques exclusivités, des journalistes qui lui auraient faciliter le contact avec le Grand Argentier, et qui le couvrirait si des médiums rebelles, à l’instar de Camfoot, étalait au grand jour ses actions.
On a donc jamais autant parlé de joueurs qui paient leur place en équipe nationale, du clan des privilegiés de par leur proximité avec le Roi, le manitou qui est seul capable de tancer le Président Biya en personne, le seul capable de créer une émeute au Cameroun.
Exit donc ce match contre la modeste mais brave formation est-africaine.
Bienvenue dans le nouvel environnement des Lions Domptables du Cameroun.
Moise Bisseck