Le président du Synafoc n’a pas échappé aux coups de Joseph Antoine Bell jeudi, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée à Yaoundé. Invité par la presse à commenter le changement de David Mayébi, aujourd’hui main dans la main avec Tombi à Roko qu’il combattait autrefois, Bell n’a pas mâché ses mots. « Un syndicat représente des employés. Et dans le football, les patrons ce sont les présidents de clubs. Donc, un patron ne peut pas être le président du syndicat des employés. C’est aussi simple que ça », lance Bell.
« Le président du Syndicat national des footballeurs est président de club et il représente les deux camps. Parce qu’on passe le temps à tricher, on se retrouve avec un type qui n’a jamais rien revendiqué quand il jouait, qui va diriger un syndicat. Le syndicat, c’est pour revendiquer. Vous ne pouvez pas avoir un indic de la police qui soit président du syndicat », renchérit l’ancien international camerounais qui a ensuite pris un malin plaisir à descendre son ancien coéquipier. « Monsieur Mayébi, c’est vrai, c’était mon coéquipier (…) Il faudrait que je dise la vérité. Il peut se fâcher, mais mon Cv (Curriculum Vitae, Ndlr.) a deux pages et Union de Douala est sur la troisième ligne de ces deux pages », rappelle-t-il.
Joseph Antoine Bell accuse. « L’humilité m’a tué : je suis venu, j’ai embrassé tout le monde et aujourd’hui ce sont ces gens-là qui me poignardent dit-il. Ils ne vivront pas comme moi. Et ces gens-là, quand je jouais avec eux, j’étais déjà leur porte-parole. Et ils ne me contestaient pas. Il faut remettre les choses à leur place. Dans une génération de sportifs ou de footballeurs, on sait qui est qui. On sait qui demain sera capable de transmettre un message ».
Par Arthur Wandji