Il a été le capitaine des Lions indomptables lors de deux Coupes du monde (1990 et 1994). A l’époque où la désignation du porteur de brassard n’avait rien de politique ou encore de conflictuelle ; mais respectait plutôt l’ancienneté, le talent et le charisme qu’imposait ce statut de leader incontesté. Champion d’Afrique en 1988 avec le Cameroun, Stephen Tataw a eu avec les Lions, une carrière bien remplie.
Avec le Tonnerre de Yaoundé et plus tard Olympique de Mvolyé, il a également fait apprécier son punch et sa pugnacité. En 1992, le brassard est confié à François Omam Biyik par le nouveau sélectionneur Philipe Redon qui estime que le brillant footballeur incarne le fighting spirit que dégage le Onze national.
Mais au Mondial 1994, mister Stephen reprend son bout d’étoffe et conduit le navire des quadruples champions d’Afrique qui accoste malheureusement à la phase des poules. Après une pige discrète au Japon, il rentre au Cameroun pour jouir d’une retraite méritée, tout en s’occupant de petites affaires personnelles. En tout cas, on n’attendait pas moins de ce joueur de devoir, capitaine sérieux et discipliné qui a su fédérer deux générations de Lions indomptables dans lesquelles les « fortes têtes » ne manquaient pas.
C.D.