En faisant le bilan de deux jours du mini tournoi qu’il a organisé avec le soutien de Synergies Africaines, le Lion Indomptable insiste sur la qualité de la préparation de l’équipe nationale de football, seul gage pour une bonne performance à la prochaine Coupe du Monde, Brésil 2014.
Nous sommes rendus au terme de ce tournoi et que ressentez-vous ?
Je suis très content. Je pense que le message que je voulais véhiculer est très bien passé. Je ne vais pas m’arrêter là. Je crois qu’avec l’appui de Synergies Africaines, et de madame Chantal Biya, je vais essayer de véhiculer ce message dans d’autres régions. Pour l’année prochaine, il va falloir d’abord savourer cet instant, parce que la joie qui m’anime est grande. Il y a eu du beau monde et je suis fier d’avoir passé le message aux jeunes.
D’où vous êtes venue l’idée d’organiser un pareil tournoi ?
Je l’ai fait par le passer. Sauf que maintenant, j’ai bénéficié du soutien de madame Chantal Biya et de M. Biatcha, qui m’ont simplement soutenu dans mon projet. J’ai pu mettre en place ce projet grâce à la première Dame, Chantal Biya, via M. Biatcha. J’ai été content de voir mes jeunes frères jouer, parce que c’est important de passer ce message contre la pandémie du Vih/Sida. C’est la priorité aujourd’hui, celle de faire comprendre à ceux qui sont atteint qu’il y a la possibilité de se soigner.
Pensez-vous avoir atteint votre objectif ?
Ma joie suffit pour vous dire qu’il y a eu plus de 3000 personnes qui ont fait le dépistage.
Sur le plan personnel, quel bilan faites-vous de votre première partie de la saison à Séville ?
Il est positif, parce qu’au début de la saison, il y a eu quelques difficultés, parce qu’on a eu de nouveaux joueurs dans notre effectif, comme moi et le fait d’avoir disputer ces matchs nous a permis de nous retrouver à la 6ème place et c’est intéressant.
Est-ce que vous vous êtes facilement adapté à ce nouveau style de jeu espagnol ?
J’ai eu la chance d’avoir un coach qui parle anglais et cela m’a permis de m’adapter facilement.
Comment avez-vous réagi à l’issue du tirage au sort des groupes de la prochaine Coupe du Monde ?
Comme tout professionnel, on est content, parce que les adversaires savent que rencontrer le Cameroun ne sera pas des matchs faciles. Mais, pour bien jouer, on doit faire des matchs de préparation. On a la chance d’avoir un coach exceptionnel, qui nous donne cette confiance et on va bien préparer cette Coupe du Monde. Ce ne sera pas évident. On rencontrera de grandes équipes et j’espère que les autorités le comprendront, parce qu’il faut absolument qu’on prépare ces échéances dans de très bonnes conditions, par des matchs amicaux, à la fin des différents championnats. Même si ça a été un tirage difficile, le plus important est de mieux se préparer et de savoir qu’on a à faire à un groupe difficile. Ça va être compliqué et c’est bien pour nous. Il va falloir que la hiérarchie puisse nous permettre de bien aborder ces matchs dans de bonnes conditions en nous préparant convenablement.
Et quand vous entendez des jeunes vous lancer « Stéphane, c’est toi qui doit nous barrer Neymar », qu’est-ce que cela vous fait ?
(Rires…) ça me fait chaud au cœur. Je suis très content et ça prouve que les Camerounais nous soutiennent pour cette compétition pour que nous fassions bonne figure par rapport à la dernière Coupe du Monde, qui n’a pas été bonne. Nous sommes conscients que ça va être difficile.
Depuis que ce tirage a eu lieu, en parlez-vous entre vous ?
Tout le temps. Il y a eu une réunion la dernière fois au sujet des différents matchs. On a la chance d’avoir un excellent coach, qui sait faire passer son message. Je suis très content, parce qu’il y a un très bon groupe.
Depuis 2010, vous avez été autour de cette équipe des Lions Indomptables. Pensez-vous que le Cameroun a des chances d’aller au-delà des quarts de finales comme en 1990 ?
Pour moi, la priorité doit être la préparation. Pour aller à cette Coupe du Monde, il va falloir bien se préparer à la fin des différents championnats. J’espère que les autorités m’écoutent, parce qu’on sera attendu et il ne faudra pas refaire les mêmes erreurs de 2010 où on est rentré avec zéro point. Il faudrait comprendre que l’image du Cameroun est à défendre.
Quel dernier mot transmettez-vous à la jeunesse ?
Les jeunes doivent faire attention, écouter. Il y a un message qui est passé et cela prouve qu’ils sont à l’écoute de différents messages qu’on véhicule.
Votre vœu pour 2014 ?
C’est d’être en santé. Que les camerounais soient heureux et qu’on puisse faire une bonne campagne à la prochaine Coupe du Monde.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé