La Fédération camerounaise de football a trouvé une astuce surprenante, pour permettre à l’entreprise, Prime Protomac Global, l’ingénieur des travaux de récupérer la totalité du financement des stades à gazon synthétique qu’il est chargé de construire d’ici à novembre 2016.
La Fécafoot et Prime Protomac Global ont un deal. Après négociations, les deux « partenaires » sont tombés d’accord sur un mécanisme de financement des travaux de construction des stades à gazon synthétique dans certaines Communes du Cameroun. « Ce mécanisme de financement est simple : la Fécafoot devait mettre 45% du montant total du contrat et nous les donner en lettre de crédit. Cet argent devait être pris physiquement, mis dans un compte, et une banque qui est titulaire de ces fonds nous émet une lettre de crédit, en indiquant que lorsque vous allez terminer le travail, voici ce qu’on va vous payer », explique Ben Modo, patron de Prime Protomac Global. « Cette première partie a été réglée. La deuxième partie du financement suivant notre mécanisme, c’est 55%. Cette partie, nous n’avons pas exigé qu’on nous la paie pendant la construction », ajout-t-il.
Mais les 55% restant du contrat de financement, ne seront pas payés par la Fédération camerounaise de football. Enfin, par directement à partir de ses fonds propres. « Nous sommes tombés d’accord avec la Fécafoot que les 55% seront payés pendant sept ans. La condition c’est que vous nous laissez gérer les stades pour que nous nous assurions que nous serons payés », explique encore Ben Modo. Pour lui, « lorsque nous disons que la Fécafoot a donné ce que nous attendions, c’est qu’elle a fait ce que nous attendions d’elle. Je comprends que le débat est dû au fait que les gens n’ont peut-être pas la bonne information, mais c’est comme je suis en train de vous dire ».
Autonomie totale (?)
Ainsi, pour mieux faire comprendre la formule de paiement qui a été acceptée par l’instance que dirige Tombi A Roko Sidiki, l’ingénieur insiste. « De l’argent physique a été déposé dans une banque par la Fécafoot. Et la banque s’est engagée à nous payer une fois le travail livré. La deuxième partie, c’est que, lorsque nous avons fini de construire, quoi que la Fécafoot nous doive 55%, nous allons gérer les stades pour nous assurer que nous allons recouvrer les fonds qui ont été investis dans le projet », revient-il. A l’entendre, une fois les stades livrés, il va appartenir à Prime Protomac Global d’encaisser toutes les recettes et autres entrées financières. « Ça veut dire une autonomie totale, précise-t-il encore. Toute compétition qui se joue dans ces stades, et tout ce qui s’y déroule, c’est nous qui gérons ».
Arthur Wandji