Le patron de Prime Potomac, l’entreprise chargée de construire des stades à gazon synthétique au Cameroun pour le compte de la Fécafoot et de certaines Communes était l’invité d’une émission diffusée sur Vision 4. Accusé de mener les travaux avec une grosse lenteur dans les chantiers, il se défend et accuse l’instance du football camerounais de n’avoir pas respecté le deal. «La Fécafoot a fait faute», martèle-t-il. Morceaux choisis.
«Je ne sais pas s’il fallait prendre des blancs pour aller creuser des trous à Bafia. Parce que c’est de là qu’est née la crise de confiance. On me dit : vous n’avez pas de blancs dans l’équipe qui travaille, or nous, on a besoin de blancs dans cette équipe-là. J’ai dit : c’est moi qui fait le travail, je choisis avec qui ce travail doit se faire. Le plus important c’est que votre stade soit construit.
Quant aux finances : on dit qu’on a mis 782 millions quelque part et qu’on se serait attendu à ce que le travail avance. Mais s’il y a légèreté ici, c’est de la part de la Fécafoot. Lorsque vous signez un contrat avec une entreprise et que vous dites à cette entreprise qu’il y a 1 600 000 000 FCFA de garantie qui doivent être donnés, et qu’on dise ensuite voici 782 000 000 FCFA en garanti et que vous me montrez un contrat entre vous-mêmes, c’est-à-dire la Fécafoot et votre banque, et me dites que j’aurais cette garanti le vendredi qui suit, moi je vous crois. Et c’est ce qui me fait dire à mes employés qu’on a tout ce dont on a besoin, et que nous pouvons démarrer le travail. C’est une décision qui est basée sur la confiance.
Chacun doit faire ce qu’il a promis de faire. Je ne veux pas entrer dans cette manière d’avoir une double langue. Je ne connais pas la langue de bois. Je dis qu’il y a faute. La Fécafoot a fait faute en ne nous donnant pas les garanties financières qu’elle devait nous donner. La Fécafoot a fait faute en introduisant une mission de contrôle politique en ceci que, la mission de contrôle – on avait tout l’air – était là pour nous empêcher de travailler. Comment expliquer que les employés sont sur le site en train de travailler et deux jours après la reprise, la mission de contrôle est là pour parler d’un problème bidon. On nous dit qu’il faut transformer les plans américains en plans camerounais. C’est quelle histoire ça ?
(…) Mais d’où je viens, on n’abandonne pas. Ce n’est pas parce qu’il y a faute qu’on arrête définitivement un match. Nous sommes dans une logique de construction. Nous avons dit aux Camerounais que nous aurons leurs stades dans six mois. Nous ne les aurons pas. Nous devons expliquer au peuple camerounais pourquoi ces stades ne seront pas prêts, et lui demander d’être un peu plus patient pour nous permettre de construire ces stades-là. Je ne suis pas dans une logique de rupture, mais de continuation».
Par Arthur Wandji