Depuis la fin des terrassements, l’entreprise chinoise en charge des travaux ne s’est plus rendue à Kouekong.
Les constructions du stade omnisports moderne de Bafoussam se sont arrêtées depuis février 2012. C’est à cette époque que la China machinery and equipment company, l’entreprise en charge de ce projet, a achevé les terrassements. Le chantier est actuellement vide. Aucune machine. Aucune trace humaine. Juste un vaste terrain plat. De hautes herbes ont envahi l’entrée.
L’élévation des bâtiments devait commencer le premier juin 2012. Avant cette date, il était attendu de la Camerounaise des Eaux (Camwater), qu’elle installe l’eau sur le site. Elle ne l’a jamais fait. C’était l’une des conditions posées par les Chinois.
D’après le chef du village Kouekong, localité du groupement Bafoussam dans laquelle se trouve le site de ce stade, « les indemnisations des personnes expropriées n’ont jamais eu lieu ». Celui qui ne nous donne que le prénom de Gibert avec beaucoup de prudence, nous renvoie chez le sous-préfet de l’arrondissement de Bafoussam 1er pour des compléments d’informations. Dans le secrétariat de l’administrateur civil, personne ne dit mot, au nom de la « sensibilité du dossier. Vous êtes trop jeunes pour vous intéresser à une histoire aussi compliquée », nous prévient un membre dudit secrétariat.
De passage au Cenajes de Dschang au mois d’octobre 2012, le ministre des Sports et de l’Education physique, Adoum Garoua a affirmé : « A ma connaissance, il n’ y a pas de problème au stade omnisports de Bafoussam. Nous nous sommes concertés avec nos amis chinois, l’enceinte sera construite. Les travaux seront livrés un peu plus tard que prévus, probablement en fin 2014 ».
Depuis 2008, le site de ce stade moderne d’une capacité de 20 000 places a déjà changé deux fois. Il doit être construit dans le cadre du programme national de développement des infrastructures sportives. Il a été lancé en même que celui de Limbe dont les caractéristiques sont similaires. Dans cette ville du Sud-Ouest, les travaux sont rendus à près de 70% des réalisations.