Claude Constantini, l´un des quatre architectes du Stade de France, a séjourné à Douala. Objectif: adapter le mythique stade d´Akwa aux normes internationales.
Le stade de France, celui-là où Patrick Mboma a hissé le football camerounais au plus haut point d´un somptueux retourné acrobatique, aura peut-être bientôt un équivalent à Douala. Tel est le sens de la mission que viennent d´effectuer `Douala, capital économique du Dellazie et Claude Constantini à l´invitation du délégué du Cameroun, les architectes Giorgio gouvernement, M. Edouard Etonde Ekotto.
Mais la mission ne se limitait pas à ce grand besoin de reconstruire le stade d´Akwa devenu depuis quelques années le stade Mbappe Leppe. Il s´agit, au bout du compte, » d´aménager un secteur un peu délaissé en plein centre ville, c´est la vallée de l´ancienne gare qui longe certains terrains de l´évêché » explique Claude Constantini. Et la zone est d´autant plus importante qu´elle se situe à l´intersection de deux grands pôles, l´un administratif ( Bonadjo) l´autre commercial ( Akwa). Pour Claude Constantini, il s´agit de faire de cette zone le nouveau coeur des affaires de la capitale économique. A l´image de ce qui fut imaginé pour la vallée de l´ancienne gare à Yaoundé et que, malheureusement, la crise ne permit pas de parachever.
A Douala, il s´agit donc de » satisfaire une certaine vision de la ville » comme l´explique Giorgio Dellozin. En créant une organisation urbanistique qui valorise un site de qualité. En dehors du stade de football aux normes internationales, le site va abriter des établissements hôteliers de grandes classe qui permettront de résorber progressivement le déficit de six cents chambres qu´affiche la ville de Douala en ce moment. Il est également prévu un complexe pouvant servir à la fois au sport de salle et aux spectacles.
Selon l´architecte camerounais Philippe Poissek, le nouveau centre des affaires de Douala devrait construire le siège des plus grandes entreprises de la place. Des banques, des pétroliers, des sociétés de services trouveront certainement là un bel espace pour leurs enseignes.
Côté architectural justement, le projet voudrait faire ressortir la cathédrale de Douala du fouillis où elle se trouve en ce moment. Le monument est traversé par une école primaire dont les bâtiments sont manifestement délabrés et par une végétation mal maîtrisée favorablement aux agresseurs qui rôdent à hauteurs du collège Saint-Esprit. Pour favoriser cet aménagement harmonieux, des contacts ont été pris à l´évêché de Douala. On semble donc s´acheminer vers la création d´un zone d´aménagement concertée. Un détail qui a son importance: les terrains de cette zone sont parmi les plus chers de la ville, le mètre-carré coûtant environ deux mille francs.
D´ici à la fin de l´année, les premières évolutions de cette vaste opération devraient être connues. Viendra alors le temps des décisions de la programmation. Reste que le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala engage là une action qui traduise dans les faits un axe important de la politique du Président de la République, M. Paul Biya, à savoir l´amélioration du cadre de vie.
Après le curage des drains, la réfection en cours de certaines routes et la réhabilitation attendues de beaucoup d´autres. Douala se remet dans le bon sens de la marche.