Depuis la dernière sortie publique du chef de l’Etat qui assurait que le Cameroun sera prêt à temps pour accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, les travaux s’accélèrent sur le site qui abritera le stade qui portera son nom : Paul Biya.
« Le Cameroun sera prêt le jour dit ». Le chef de l’Etat a bien pesé ses mots. Et quand il affirme que son pays va respecter les délais en termes de préparatifs en vue de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football prévue au Cameroun en juin-juillet 2019, Paul Biya ne fait pas que répondre au président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, qui ne se lasse pas de dire – même à qui ne veut pas l’entendre – que le pays des Lions Indomptables n’est pas capable de relever un tel défi. Le président camerounais compte bien lui prouver le contraire. « J’en prends l’engagement », a-t-il promis. Lui qui, en faisant ce discours la semaine dernière, a également donné un coup d’accélérateur non seulement à l’appareil gouvernemental, mais aussi dans les chantiers de construction et de réfection des stades devant accueillir les matchs de la compétition.
Illustration ? Le lendemain de la sortie publique de Paul Biya, l’on est passé à une autre vitesse sur le site du Complexe sportif d’Olembé à Yaoundé. Ici, plus de mille nouveaux ouvriers ont été enregistrés. « Ils devraient y travailler comme manœuvres, afin d’accélérer les travaux dans le chantier », souffle un des employés du site. Il est plus de 13h. En cette journée du vendredi 11 août 2017, le soleil ne s’est pas fait prier pour pointer à l’horizon. De loin, le site qui abritera le futur stade Paul Biya d’où vont se disputer le match d’ouverture et la finale de cette CAN 2019, ressemble à un vaste terrain qui vient d’être terrassé. Partout, la terre jonche les coins et recoins de cet espace. L’entrée principale est close. Deux agents veillent à ce « qu’aucun intrus ne passe ».
Course contre la montre
Sur le côté droit de la petite barrière qui y a été installée, une douzaine de jeunes hommes papotent entre eux. « Nous sommes venus demander du travail. Nous avons appris qu’on aura besoin de beaucoup d’ouvriers ici, alors nous sommes venus proposer nos services », explique l’un d’eux. Dommage pour lui et les autres. « Ils sont arrivés en retard. Le matin, le chef a enregistré ceux qui étaient là. Eux, ils vont devoir soit attendre le moment où le chef va repasser, soit, revenir très tôt demain », glisse l’un des agents de sécurité. A une bonne distance, on aperçoit des camions qui vont et viennent, transportant de la terre. Çà et là, des ouvriers s’activent pour faire sortir de terre le futur Complexe sportif d’Olembé. Ici, on creuse des fouilles, plus loin, des engins chargent de la terre dans des camions. A côté, on a fini de casser les marches des escaliers qui menaient à la main courante. Nul besoin d’être un expert pour savoir que dans ce chantier, l’on est engagé dans une course contre la montre. La date de livraison étant fixée au 30 septembre 2018.
Arthur Wandji