M. Thierry Augustin Edjoa, le ministre des sports et de l’éducation physique, a présidé ce vendredi 2 novembre 2007, la cérémonie de remise des travaux de réhabilitation du stade omnisports Amadou Ahidjo de Yaoundé. Des insuffisances et des questions persistent malgré tout le ramdam médiatique orchestré autour de l’événement qui a drainé des foules dans la cuvette de Mfandena vieille de 35 ans !
La fédération camerounaise de football (Fécafoot), de l’avis de tous, a marqué un bon point ce jour, dans le conflit qui l’oppose à sa tutelle, le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep), au sujet de la désignation de l’entraîneur national sélectionneur des Lions indomptables. Très peu étaient en effet, ceux parmi les responsables, invités divers et badauds qui n’espéraient pas voir un membre de l’instance faîtière du football camerounais assis aux côtés de M. Thierry Augustin Edjoa, en cette période de crise. Mais, à la surprise générale, M. Francis Mveng, vice-président à la fédé, a honoré le rendez-vous. Une présence qu’a semblé apprécié le Minsep, à son arrivée sur les lieux, par une petite tape à l’épaule du pharmacien, digne représentant du président Iya Mohamed au stade omnisport Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Les deux hommes n’ont cependant pas échangé une seule parole, durant les deux heures qu’aura duré la cérémonie de rétrocession de l’édifice par les ingénieurs japonais. Et le vice-président de la Fécafoot est reparti comme il était venu, c’est-à-dire sur la pointe des pieds.
La société Shimuzu corporation a donc su mener à terme et à temps les travaux de réhabilitation du stade. Selon le ministre des Sports et de l’éducation physique, « la cérémonie de ce jour témoigne de la marche en avant et irréversible de dotation de notre pays d’infrastructures sportives modernes ». Ce grâce à un don de 1 milliard 500 millions Fcfa du gouvernement japonais par l’intermédiaire de la Japan international corporation agency (Jaica). Lesdits travaux qui ont débuté le 12 février 2007 ont été réalisés par des spécialistes du Génie civil et de l’équipement général.
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Dans le premier cas, il s’est agit de la réfection de la pelouse, la construction de deux blocs de toilettes, la rénovation de la tribune présidentielle, la pose de nouveaux sièges en bois, le renouvellement des tapis de la loge d’honneur, la réhabilitation de la cabine et de la salle de presse, de l’étanchéité au niveau de la toiture, la pose des pavés tout au tour de l’accès aux gradins inférieurs, et des garde-fous, l’application d’une peinture anti-décapante aux couleurs nationales sur les gradins, les virages, les tribunes A et B et d’honneur…
Des équipements quant à eux sont composés du matériel de sonorisation comportant une console technique complète de haute définition, des haut-parleurs, des panneaux d’affichage électroniques mobiles, un tracteur spécifique, avec tous les accessoires pour la tonte et la maintenance de la pelouse… « Ce travail n’a été possible que grâce à l’implication de la Jaica, au professionnalisme et au savoir faire international des cadres de la société Shimuzu corporation », a tenu à rappeler Thierry Augustin Edjoa.
De nombreuses insuffisances
Bâti dans la partie Est de la capitale, au cœur du quartier Mfandena, le stade omnisports de Yaoundé a été inauguré en février 1972, à l’occasion de la huitième édition de la coupe d’Afrique des nations de football (Can). Trente cinq ans plus tard, cette structure semble aujourd’hui présenter fière allure, grâce à la cure de jouvence et à la chirurgie esthétique qu’elle vient de subir, à la suite d’un don du gouvernement japonais, fruit de la coopération nippo camerounaise. « Coopération que nous souhaitons voir aller toujours de l’avant », a déclaré le Directeur du stade Ahmadou Ahidjo, M. Bernard Obama.
Cette arène aujourd’hui fin prête pour accueillir la finale de la coupe du Cameroun de football, en attendant, sauf avis contraire du ministre des Sports et de l’éducation physique (ce qui semble d’ailleurs plus probable) qu’elle soit éventuellement ouverte par la suite aux rencontres de championnat national de première division, a une capacité d’accueil actuelle de 38.509 places assises!
Des unités spécifiques modernes telles que des vestiaires modernes, les salles de contrôles anti-dopages, des officielles, de la sécurité et l’aires de jeu… sont toutes prêtes à accueillir les compétitions. De plus, le Minsep a instruit la réfection de tous les bureaux administratifs du stade afin que les cadres qui y travaillent bénéficient enfin d’un cadre à la fois viable et alléchant, dans le cadre de l’accomplissement de leurs missions. D’autres travaux sont attendus, notamment la réfection du tunnel présidentiel, la construction d’une salle de musculation, le revêtement de la piste d’athlétisme, la mise à une bonne hauteur de la clôture su stade… Le souhait des autorités camerounaises est de voir ce qui a commencé à Yaoundé se poursuivre dans toutes les villes du pays et en faveur de toutes les disciplines sportives.
Malgré cet état d’embellissement, le stade omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé reste en proie à de nombreux autres problèmes cruciaux: absence totale d’une politique d’éclairage qui n’a pas été évoqué, le nombre réduit d’agents, la vétusté de la seule unité informatique existante, le renforcement de la sécurité afin de répondre aux normes de la Fifa en la matière, l’inexistence d’une unité de communication et de régie publicitaire. Aussi, faute de temps, les cadres en services au stade omnisports n’ont pas été outillés quant à la maintenance même de tout cet appareillage. Bernard Obama a donc émis le vœu que « quelques techniciens de la partie japonaise puissent continuer cette maintenance tout en rodant les cadres camerounais pendant un certain temps encore ».
Jean Robert Frédéric Fouda à Yaoundé
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