Douala, la capitale économique du Cameroun, a cloturé en grandes pompes les festivités du jubilé des frères Biyik. En refaisant le tour des trois stades qui a le plus marqué leur carrière, les Biyik ont souhaité redonné des leurs aux trois villes qui leur ont tout apporté. En associant sur un même stade de football un foisonnement de talent, des héros du mondial 90 aux lions de la génération 2000, conduite par la muraille Raymond Kalla Kongo associé à la finesse et l’aisance technique du footballeur le plus cher de la planète et sociétaire de l’Anzhi Makachkala, Samuel Eto’o. Ce beau mélange a donné un éclat particulier aux festivités d’André et François, et a bleuffé la mégaville de Douala.
ce dimanche au Club Camtel de Bépanda. Des caravanes ont sillonné les artères de la ville de Douala pour rafraîchir la mémoire des habitants dès les premières heures du matin.
C’est aux alentours de 15h00 que le bus qui transportait les invités a fait son entrée dans un stade de la réunification en état d’ébullition. C’est que le match de gala prévu pour la circonstance et qui a opposé les lions indomptables version 80-90 et 2000 promettait. Ce match s’est joué sous les regards passionnés du représentant du gouverneur de la région du littoral et du délégué régional des sports et de l’éducation physique.
Dans les tribunes, le public semble avoir savouré tous les instants. Au cours de cette rencontre entre les lions indomptables et les amis des frères Biyik, les anciens Lions se sont imposées sur le score de 2 buts contre 1 avec un but du goléador camerounais Samuel Eto’o. Les co-équipiers auront à peine le temps de jubiler que Magui Serges, positionné juste au delà de la ligne médiane, place un lobe depuis le rond central qui laisse Jacques Songo’o sans voix. Les lions qui tenaient à faire respecter la hiérarchie remettent le spectacle. C’est le volumineux Benjamin Massing qui part une frappe sèche et limpide d’une trentaine de mètre qui vient redonner l’avantage à ses partenaires. Et le score en restera là.
Image forte
André Kana Biyik remplacé a cèdé son brassard à Albert Roger Milla. Celui-ci le repasse à son tour à Samuel Et’o’o Fils sous les ovations des spectateurs. Quant le plus vieux buteur de l’histoire de la coupe du monde, à sa sortie, est invité à prendre la parole par l’impressario, Roger Milla ne pouvait s’empêcher de le dire: « D’ici quelques mois le football camerounais sera dirigé par les footballeurs ».
Est-ce la relance de la guerre des comités ?
James Kapnang au Stade de la Réunification de Douala