La capitale mauritanienne a abrité dimanche, le premier Sommet de la FIFA pour le compte de l’année 2018. A l’issue des travaux qui se sont tenus au Palais des Congrès de Nouakchott, loin des micros, appareils photographiques et autres cameras, le président de l’instance mondiale, Gianni Infantino, s’est entretenu avec la presse pour lever un coin de voile sur les sujets évoqués avec les représentants des associations membres de la CAF et de la FIFA.
Réformes sur les compétitions internationales jeunes
« Nous n’avons pas pris de décisions. Le sommet avait pour but d’écouter les Fédérations. Parce que je veux une Fifa beaucoup plus démocratique. Maintenant, nous allons prendre des décisions ultérieurement. Nous avons un conseil de la Fifa en mars 2018 et un congrès en juin. Par ailleurs, je peux quand même vous dire que nous allons davantage prendre en compte le football des jeunes garçons et filles. Nous envisageons de passer d’un Mondial de 24 à 48 chez les garçons et de 16 à 24 chez les filles. Nous sommes en train d’étudier le passage des échéances biannuelles aux échéances annuelles. Nous avons échangé sur la possibilité de ne prendre en compte qu’une catégorie d’âge. Soit les U18 ou les U19. Ce débat reste ouvert. Nous pensons aussi à la création d’une Ligue mondiale de football féminin pour que toutes les fédérations puissent participer parce qu’il ne faudrait pas perdre de vue que 50% de la population mondiale est féminine ».
Sur le Programme Forward de la FIFA
« Nous ne sommes interrogés sur comment développer et aménager le programme Forward. Nous avons aussi discuté du système des transferts ; du calendrier des matches internationaux ; de l’éligibilité des joueurs binationaux, notamment qui ont eu à jouer un match avec une équipe et qui voudrait changer par la suite de nationalité sportive. C’est une discussion qui reste ouverte ».
Système de transferts des joueurs
« Nous allons vers des règles plus strictes sur les transferts de joueurs. Nous allons nous focaliser sur la formation et l’indemnité que les clubs formateurs devraient toucher en cas de transfert du joueur. Sur ce point, nous savons qu’il y a différents intérêts en jeu. Mais la FIFA se doit de prendre des décisions pour protéger les joueurs ».
Sur la Coupe du Monde 2022 au Qatar
« Nous sommes concentrés sur la coupe du monde Russie 2018. Mais je dois avouer que je suis content de l’état d’avancement des travaux au Qatar. Ils sont en avance. Nous allons avoir une magnifique coupe du monde en 2022 ».
Sur la Mauritanie, modèle de développement de projets de football
« La Mauritanie est un exemple local, régional, africain mais aussi mondial. C’est pourquoi, j’ai tenu à ce que les présidents des Fédérations viennent voir ce qui se passe ici. Nonobstant le ranking de leur équipe au niveau du classement de la FIFA, ils ont un centre technique, un stade flambant neuf à Nouakchott, mais aussi neuf autres stades dans les différentes régions, sans occulter d’autres projets de développement. D’ailleurs, nous comptons organiser à Nouakchott un séminaire au mois de mars sur le développement ».
Sur la corruption dans le milieu du football
« Nous n’allons plus jamais accepter que les gens s’enrichissent illicitement. Je ne sais pas si c’est une phrase choc, parce que ce n’est pas la première fois que je le dis. C’est la tolérance zéro par rapport à toute sorte de corruption. Il faut que la FIFA soit honnête. Tout le monde a dû se rendre compte qu’on ne peut plus agir comme avant. Ce n’est pas moi qui le dis d’ailleurs, ce sont les juges », a déclaré Infantino à sport-ivoire.ci.