Sociétaire d’Arras Fc en D2 Française, l’arrière droite des Lionnes indomptables (27 ans) vient de s’engager pour 2 ans avec En Avant Guingamp, club de D1 féminine française. Elle pourrait disputer son premier match ce week-end face à l’OM. Très appliquée et rigoureuse dans son jeu, Falone Tcheno est aussi polyvalente. Elle a la capacité de jouer comme milieu de couloir ou à la récupération comme en club. Dans l’interview ci-dessous, elle se confie à Camfoot.
Que devient Falone Meffometou après les belles performances (individuelles) enregistrées lors de la Can 2016 ?
Je suis resté footballeuse, travailleuse et ambitieuse dans la petite carrière qui est la mienne. Je n’ai pas changé du tout. Je bosse dur, j’écoute mes coachs et j’essaie de faire mieux chaque jour qui passe. Maintenant, mon objectif c’est de jouer la première division après cette fabuleuse Can 2016 où nous avons valablement défendu les couleurs de notre beau Cameroun.
Terminer la compétition comme meilleure arrière-droit dans le Onze type de la Caf, a-t-il constitué une satisfaction personnelle pour vous ?
Tout à fait ! C’est quelque chose d’encourageant, de motivant. Je suis heureuse parce que c’est le fruit du travail collectif même si la récompense m’est individuellement destinée. Cela m’encourage à travailler encore et encore car rien n’est jamais acquis d’avance. Aujourd’hui, je suis fier de moi et je vise plus loin désormais. Je profite d’ailleurs de votre tribune, pour remercier aussi le peuple camerounais et son public pour leurs encouragements, leur indéfectible soutien qui nous a poussés à nous surpasser à donner le meilleur de nous pour défendre les couleurs de notre chère patrie durant cette échéance. J’ai encore en souvenir, cette finale devant des milliers de supporters qui nous portent en triomphe. Certes nous étions au dessus du Nigeria mais le sort en a décidé autrement.
Avez-vous reçu des sollicitations de la part d’un autre club ? Etes-vous prête à quitter la France dans deux ans pour un championnat moins médiatisé ?
Il y a plusieurs clubs qui m’ont contacté que ce soit en France ou hors de la France. Il y’a des offres qui nous ont été faites. Mais, j’ai fais mon choix : celui de rester en France pour disputer le championnat de première division; ce qui était d’ailleurs mon objectif. Ça y est ; j’ai signé pour deux ans de contrat avec En avant Guingamp. J’estime que c’est un choix important pour ma carrière ; j’en suis contente et déterminée à continuer de progresser. C’est cela le primordial.
Considérez-vous votre polyvalence comme une plus-value en sélection ?
Etre polyvalente est une qualité et ça fait du bien de pouvoir aider son équipe à plusieurs postes. J’ai cette particularité de mener à bien ma polyvalence qui est une plus dans le jeu de mes coéquipières et de toute l’équipe aussi. Mais, pour être honnête, je me sens très à l’aise au poste d’arrière droit.
Comment préparez-vous les éliminatoires de la Can féminine 2018 qui démarre dans quelques mois ?
Je dois avouer que j’y pense chaque fois car, consciente que c’est une nouvelle échéance à laquelle nous sommes très attendues. Depuis la Can féminine, nous avons presque disparu et nos fans ont soif de nous revoir d’attaque. C’est pareil pour nous. Voilà pourquoi nous travaillons dur pour bien préparer et affronter cette échéance.
Enow Ngachu, votre coach d’hier, est désormais Directeur de l’Académie nationale de football (Anafoot). Quel souvenir gardez-vous du sélectionneur qu’il a été ?
Le souvenir d’un homme au grand cœur, un rassembleur, un père pour les joueuses que nous sommes mais surtout, une personne extraordinaire qui savait rassembler, se montrer attentionné, qui sait aussi faire confiance au potentiel de ces joueuses et le stimuler lorsqu’on en doute souvent. Bref, il et très compréhensif. Il est comme un père pour moi je dirais tout simplement qu’il mérite parfaitement cette promotion. Je lui souhaite de tout cœur, bon vent dans ses nouvelles fonctions. Il restera notre père à nous.
Réalisée par C.D.