La prise de fonction de John Negheni Ndeh comme président par intérim de la Fédération camerounaise de football s’est déroulée en l’absence des maîtres des lieux. « Ils ont tous fui », lance un confrère d’une radio locale. Tombi A Roko Sidiki, le secrétaire général, et Seïdou Mbombo Njoya, le leader de la faction d’Iya Mohammed, sont arrivés autour de 10h30 dans leurs véhicules et sont ressortis tous deux dans un seul : celui de Seïdou Mbombo Njoya. Ils ne sont plus revenus jusqu’à l’entrée de John Begheni Ndeh et sa suite dans l’enceinte de l’immeuble siège de la Fécafoot.
Selon nos sources, ils sont allés au Secrétariat d’Etat à la Défense où ils ont été convoqués. Sur les lieux, ils ont rencontrés le groupe de John Ndeh. Il a été demandé, selon notre informateur, à Tombi A Roko et à Seïdou Mbombo Njoya de reconnaître que désormais, c’est John Begheni Ndeh qui est le nouveau dirigeant de la Fécafoot. Il a été demandé, à Tombi A Roko de rentrer au siège de la Fédération réunir les employés pour leur annoncer le changement de patron à la Fécafoot. Ce qui n’a pas été fait. Ils sont sortis et ont pris une autre destination. Les employés ont assisté, impuissants à tous ce qui se déroulait sous leurs yeux.
Seuls Etienne Tamo et Robert Despays sont restés au siège de la Fécafoot. Avant l’arrivée du Lieutenant-Colonel Bomba, pour ordonner l’ouverture du grand portail aux vigiles, Etienne Tamo et Robert Despays sont venus dire à John Ndeh, assis dans son véhicule, que seuls les élus peuvent entrer et que les autres accompagnateurs ne sont que « des badauds qui n’ont pas de place à la Fécafoot » (Parlant des Eugène Ekéké, Lucien Mettomo, Emmanuel Mvé et les avocats). Niet. « Tout le monde doit entrer », a rétorqué Essomba Eyenga. L’officier supérieur de la gendarmerie est venu ordonner d’ouvrir le portail. Et quelques gros bras portant les chasubles estampillées « Fécafoot » ont tenté de résister avant de se raviser très vite.
Francis Mveng, selon Etienne Tamo, a pris son vol hier pour Paris, « sans dire au revoir ». « Maintenant, quand tu appelles quelqu’un il invente une raison pour te dire qu’il est indisponible. Mais, nous sommes restés. Je suis un administrateur, comme John Ndeh et les autres. Donc, je ne peux pas quitter le siège comme ça », a indiqué l’administrateur de la région de l’Ouest.
Antoine Tella à Tsinga