Les Lions Indomptables rivalisent avec les Lions de la Teranga samedi soir à Franceville. Pour terminer vainqueurs de ce quart de finale, les Camerounais doivent remporter le combat de la possession et de la récupération du ballon à partir du milieu de terrain où les Sénégalais construisent la plupart de leurs occasions.
Un match se gagne ou se perd au milieu de terrain. Des experts du football sont unanimes sur ce point. C’est pourquoi, face au Sénégal samedi à l’occasion des quarts de finale de cette CAN gabonaise, l’équipe camerounaise devra absolument remporter le combat de la possession et de la récupération de la balle. Parce que c’est au milieu de terrain que les Sénégalais construisent la majeure partie de leurs occasions. C’est là où il faudra les contrer et les empêcher de jouer.
Sur quels profils miser ?
Hugo Broos doit à cet effet compter sur des travailleurs de force, endurcis aux exigences physiques de la compétition. Aligner Michaël Ngadeu à la récupération ne sera pas une erreur. Ses qualités de défenseur central seront utiles pour couper les ballons adverses. Il est bon dans les duels. En plus, il peut dépanner la charnière centrale à tout moment. Dans son 4-3-3 habituel, le technicien belge devrait logiquement faire jouer deux vrais milieux de métier. Face à la Guinée-Bissau et au Gabon, Sébastien Siani a prouvé qu’il a la mentalité, la détermination et l’énergie nécessaires pour ce genre de match. Même s’il est plus défensif qu’offensif. Tout dépendra du placement et du rôle que l’entraîneur va attribuer à chacun d’entre eux. A deux, ils pourront bien contenir les milieux sénégalais. Sauf que le Cameroun aura également besoin de marquer.
Il faut un architecte, un chef d’orchestre capable de construire le jeu offensif des Lions à partir du milieu de terrain. Une formidable rampe de lancement pour les phases offensives, capable de sortir les ballons proprement et se de projeter rapidement vers l’avant où il faudra beaucoup faire jouer Christian Bassogog notamment. Un milieu endurant, chargé de donner l’orientation du jeu. Salli Edgar ne rentre forcément pas dans ce registre. Par contre, si Arnaud Djoum peut bien faire l’affaire, reste que Georges Mandjeck présente un meilleur profil. Son retour après un match de suspension, sonne comme un heureux présage pour son équipe. Il possède un gros volume de jeu, des qualités techniques, athlétiques et tactiques intéressantes notamment, en termes de capacité à remporter les duels, assurer la conservation du ballon et à servir ses coéquipiers dans de bonnes conditions. Puissance contre puissance, talent contre talent, les Camerounais auront du travail au milieu de terrain.
Arthur Wandji, à Libreville