Patrick Mboma a permis au Cameroun d’écrire plusieurs de ses plus belles pages. Déjà en 1998 lors de la coupe du monde en France, il aurait pu permettre aux Lions Indomptables de traverser la phase de groupe n’eût été d’un arbitral fantoche. Deux ans plus tard, ce sera la totale avec les victoires à la Coupe d’Afrique des Nations organisée conjointement par le Ghana et le Nigeria, puis, aux Jeux Olympiques en Australie. Deux ans plus tard, un second trophées de la CAN est gagnée au Mali.
Il va quitter le football international en 2004. Auparavant il avait été fait le meilleur joueur africain en 2000, y ayant remporté le ballon d’or.
Depuis plusieurs années, il est analyste de football à la chaîne privée de sport française Canal +. C’est sur les mêmes ondes qu’il a annoncé sa décision de postuler pour le poste libre de sélectionneur des Lions Indomptables du Cameroun. Il a affirmé, lors de l’émission Talents d’Afrique que c’est après avoir discuté avec le sélectionneur de l’Algérie, Djamel Belmadi, qu’il a compris qu’il devait postuler pour cette position : «Djamel Belmadi m’a convaincu que ce n’était pas aussi compliqué que ça pouvait le paraître. La façon dont il m’a dit les choses a réussi à me convaincre. Ce qui derrière m’a donné le tournis dans ma tête. J’ai passé 24 bonnes heures à réfléchir à ça. Après beaucoup de réflexions, j’ai décidé d’en discuter avec le président de la Fédération Camerounaise de football, qui ne l’a pas trop mal accueilli. En bonne et due forme, certes discrètement, j’ai décidé de porter ma candidature au poste de sélectionneur des Lions Indomptables»
Mais le serial buteur a un handicap, surtout pour notre sélection qui compte sur son sélectionneur pour jouer autant des rôles d’intendance que d’administrateur, de négociateur que de gérance. Il n’a pas d’expérience pratique d’entraîneur. Ce ne serait certes pas un problème dans des pays structuré comme les pays occidentaux. Et Mboma reconnaît ces défis : «Potentiellement ce serait une grosse pression. C’est une formation de renom, une formation difficile en ce sens où le public est très exigeant. J’ai cru comprendre de par ce qui se dit, que ça ne dérange pas nécessairement tout le monde au Cameroun, donc ça serait peut-être favorable. Je sais très bien que si les choses aboutissaient tout de suite les critiques seraient prêtes à tomber. Ce n’est pas ce qui me fait peur. ce qui me fait le plus peur c’est la difficulté à faire passer un discours, une méthode, j’ai des méthodes qui sont dans ma tête, mais il faudrait que j’arrive à les mettre dans la tête des joueurs. Et ça, c’est le véritable challenge»
Une chose est certes sûre, c’est que Patrick Mboma Den a passé tous ses diplômes d’entraîneur. On peut aussi ajouter que si Clarence Seedorf, malgré tout, a eu sa chance de diriger cette sélection nationale, Patrick le mérite mille fois plus.