Fini le rôle de représentant preféré du président de la fédération à des réunions. Grâce à la réélection d’Iya Mohammed mercredi, Seidou Mbombo Njoya a joué juste en restant fidèle à son mentor. C’est par lui que tout devra désormais passer.
Iya Mohammed, en même temps qu’il découvrait son nouveau domicile du fond d’une cellule de la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, a été réélu à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) mercredi dernier. Il a obtenu presque 99% des suffrages valablement exprimés, soit, 97 voix sur 98. Contre une voix, celle de la candidate Marlène Emvoutou. Même s’il a été réélu, ce n’est pas Iya Mohammed qui devrait gouverner à la Fécafoot, mais son nouveau premier vice-président, Seidou Mbombo Njoya. C’est lui qui devrait du moins assurer l’intérim puisque le président actuel est incarcéré.
En effet, selon l’article 39 des statuts de la Fécafoot, en cas de vacance de la présidence pour un cas de force majeure dûment constaté par le Comité exécutif de l’instance, le premier vice-président assure l’intérim. Et ce, jusqu’à la tenue d’une assemblée générale extraordinaire. Laquelle assemblée générale extraordinaire est convoquée « par le membre du Comité exécutif qui assure l’intérim, dans les soixante (60) jours suivant son installation, à l’effet d’élire le nouveau président de la Fécafoot », souligne un des points de l’alinéa 1 de cet article.
Reste que le Comité exécutif constate la vacance, pour que Seidou Mbombo Njoya prenne les commandes jusqu’à la tenue d’une nouvelle élection. Certains évoquent la possibilité qu’il soit candidat, à ce moment là. Selon nos informations, il aurait été formé par Iya Mohammed, lui-même, pour assurer la relève. Il a souvent été son représentant personnel à plusieurs réunions importantes. De même, qu’il hérite des mêmes « lieutenants », du même entourage et arrive aux affaires, presque de la même façon qu’Iya Mohammed en 1998.
Fils de l’actuel Sultan roi des Bamouns, Ibrahim Mbombo Njoya, Seidou Mbombo Njoya est un grand passionné de golf et de football. Dans les années 90, il fait du football son « bisness » en créant la Loterie nationale du Cameroun (Lonacam). Une sorte de pari sportif. En 2009, il est élu membre du Comité exécutif de la Fécafoot au conseil régional de la ligue de football de l’Ouest. Lors de l’instauration de la ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) en 2011, il devient deuxième vice-président du Conseil d’administration de l’instance.
Membre de la commission des compétitions de la Confédération africaine de football (Caf) depuis plusieurs années et membre du protocole d’Issa Hayatou, président de la Caf, il assure de temps à autres des missions à la Fédération internationale de football association (Fifa). C’est donc un homme bien introduit dans le domaine du football qui pourrait s’installer à la tête de la Fécafoot.