Président du Conseil d’administration de la faction du Tkc reconnue par la Ligue de football professionnel du Cameroun, il estime que Emile Onambélé Zibi bafoue les textes et les autorités chargés de leur mise en application en refusant catégoriquement de passer la main à la jeune garde au motif que le Tonnerre reste et demeure sa chasse gardée.
Comment vous vivez la crise au sein du Tonnerre ?
C’est une situation qui gène tous les membres du Tonnerre. Tout le monde en est abasourdi. Pourtant les textes sont clairs. Nous avons travaillé avec le président Onambélé Zibi pendant longtemps, compte tenu du poids de son âge et de son état de santé, il a jugé qu’il ne pouvait plus gérer les affaires du club. C’est alors qu’il m’a sollicité pour le remplacer. Je suis à la tête de cette équipe depuis deux ans. Le deal était simple : quand on préparait l’Assemblée générale du 27 novembre dernier, il était question que le président Onambélé Zibi aille passer la main. Mais, un jour avant, il a changé d’avis. Et certains membres du Tonnerre qui ne voulaient plus de lui, sont restés campés sur leur position. Ils n’ont pas supporté qu’il se présente de nouveau comme président alors qu’un accord avait été passé. Sa sortie catastrophique avant la fin des travaux a conduit à l’élection du nouveau président que je suis. Aussi simplement que cela.
Vous vous présentez comme président alors que votre adversaire pense que vous n’êtes pas à même de diriger le Tkc…
Nous avons fait des sondages auprès des membres du club, des supporters et des élites. Le diagnostic était clair : le problème du Tonnerre passe par la mise à l’écart du Président Onambélé Zibi qui ne dispose plus des moyens de tenir cette équipe. S’il a dirigé les affaires du Tonnerre en 10 ans et on a frôlé de peu la descente en Ligue, ça explique tout La prise en main du Tonnerre était un moyen de sauver l’équipe. Il fallait qu’il comprenne que nous allons faire le nécessaire pour sauver l’équipe. S’il a claqué la porte avant la fin des travaux c’est parce qu’il l’a compris.
Qu’est-ce qui vous fait croire que vous êtes le président légitime du Tkc alors que le camp d’en face possède des licences ?
J’ai été élu à l’Assemblée du 27 novembre. Après cette élection, nous avons déposé le procès verbal de notre Ag à la Lfpc. Onambele Zibi a convoqué hors délai son Assemblée à lui. Pourtant, les textes du Tonnerre disent qu’il faut 15 jours pour convoquer un Ag. Or, lui il l’a fait après 13 jours ; donc il n’a pas respecté les textes. Le Tkc s’étant retrouvé avec deux Assemblées, il fallait donc trancher. Et pour le faire, le Général Pierre Semengue qui est le patron de la Ligue, embarrassé, a constitué au sein de la Ligue une Commission juridique. Les magistrats de la Cour suprême ont étudié les documents que les deux Assemblées avaient produites et a tiré la conclusion selon laquelle l’Assemblée d’Onambélé Zibi était illégale. A l’issu de cette conclusion, la Commission juridique m’a déclaré président légal et légitime de Tkc.
Que faut-il faire pour sortir de la crise ?
Nous avons rencontré le préfet du Mfoundi et il a confirmé qu’il n’y avait pas tous les éléments dont je vous ai fait part. Il n’avait pas en occurrence, la décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun. Nous pensons que le préfet, au vu des éléments qu’il a maintenant à sa disposition et de ses enquêtes, pourra peut être infléchir sa position. Nous disons à Emile Onambélé Zibi qu’il a dirigé le Tonnerre pendant 10 ans sans résultats. Si nous avons pris le Tonnerre c’était pour le sauver et lui redonner les gloires d’antan.
Propos recueillis par C.D.