La fédération camerounaise de football connaîtra t-elle jamais une paix durable ? Elle s’est mise dans de beaux draps. Et on savait que ce n’était qu’une question de temps avant que la FIFA ne réagisse aux différentes modifications des statuts de la dernière assemblée générale. La résurgence des conflits FIFA – Fécafoot et désormais actée.
C’est que la FIFA prend très au sérieux ses textes. Et chaque association doit avoir ses statuts et règlements conformes à ses statuts standard. C’est pourquoi l’instance s’assure de recevoir une copie des changements avant chaque modification des textes fondateurs. Si c’était si facile à faire, les deux derniers Comités de Normalisation au Cameroun auraient pris moins d’un mois.
Tout est en effet consigné dans le Règlement d’Application des Statuts de la FIFA. En son paragraphe 14, Obligations des associations membres, au point 1., il est stipulé que « les associations membres ont les obligations suivantes : f) ratifier des statuts conformes aux exigences des Statuts Standards de la FIFA ;
Tels qu’expliqués, dans les Statuts Standard de la Fifa,
Sans ce contrôle stricte de la FIFA, des dérives grossières prendront place et mettront à mal certaines associations. Des règnes sans fin se mettront en place tels que les 21 ans sur lesquels veux s’assoir Samuel Eto’o Fils.
La FIFA veut donc toucher du doigt les modifications apportées aux Statuts de la Fécafoot.
Et cette disposition de prorogation du mandat du Président dérange. Elle viole l’article 32 des Statuts Standard qui indique que le mandat de 4 ans n’est en aucun cas négociable. On ne voit pas comment sans perdre la face, l’exécutif va rebrousser chemin au vu de la médiatisation des changements.
Il y a aussi ce point sur les condamnations qui devrait accabler Samuel Eto’o Fils et la Fécafoot. Condamné en Espagne pour une peine privative de liberté de 22 mois, conformement aux Statuts en vigueur de la fédération, l’ex-attaquant des Lions devait démissionner de son poste. Au lieu de cela, à la manière des dictateurs africains, il a fait tripatouillé les textes. Il a ainsi fait passer son mandat de 4 à 7 ans, puis a fait voter la retroaction de cette décision.
Encadré des juristes tels que Nkou Mvondo, qui a longtemps contesté les tripatouillages au TAS, Eto’o surprend. Était-ce donc uniquement l’envie de remplacer ceux qui étaient en place qui le motivait ? Admirait-il Iya Mohammed, Tombi A Roko, Seidou Mbombo Njoya au point de vouloir s’assoir sur sur leur fauteuil ?
Selon le lanceur d’alerte Boris Bertolt, la FIFA aurait envoyé un courrier à la FECAFOOT pour avoir une copie des nouveaux statuts ainsi qu’une note qui accompagne les articles modifiés et les raisons des modifications.
Personne n’a jusqu’ici vu une copie de ce document. On voit poindre à l’horizon le sempiternel combat FIFA – Fécafoot