Lors de sa toute première interview en qualité de membre du Comex de la CAF, Samuel Eto’o est revenu sur l’affaire de subvention des clubs au Cameroun.
Alors que c’est un sujet qui fait grincer des dents depuis sa prise de fonction en qualité de président de la Fecafoot, Samuel Eto’o n’en démord pas. Pour lui les conditions pour avoir accès aux subventions de l’Etat aux clubs professionnels restent inchangées. Au micro de TV5 Monde, il a expliqué :
« Ce qui nous réunit autour du football, ce sont les footballeurs. Mon comité exécutif et moi avons pris la décision de remettre le footballeur au centre de tout juste en demandant aux présidents de payer les salaires des joueurs. Et certains te disent non, qu’ils ne le feront pas. Et ça parce qu’ils ont pris l’habitude de ne pas le faire. Après, ils crient partout que vous avez leur sous. Nous, quand nous prenons l’argent de la FIFA ou de la CAF, nous avons tous les 4 mois des auditeurs qui passent, qui contrôlent. Si nous devons sortir l’argent qui appartient aux footballeurs, il faut bien qu’on justifie l’utilisation de cet argent. La seule chose que nous demandons aux uns et aux autres, c’est de prouver qu’ils ont payé des salaires. Ce n’est pas sorcier et c’est quelque chose, pour ma part, de très simple. Nous sommes passés de 10, 12 millions qu’ils avaient à l’époque à 48 millions, et c’est beaucoup d’argent pour la fédération camerounaise de football et les équipes de l’élite One. Je reste dans le projet que j’ai proposé et je ne bouge pas parce que je sais que les résultats sont très proches […]. Quand nous regardons nos championnats, nous avons régulièrement joué pendant 4 ans. Ce qui n’arrivait pas avant. Aujourd’hui, je vais regarder les rencontres du championnat camerounais, et l’intensité que je vois dans ces rencontres, je me dis que nous sommes proches d’avoir des équipes compétitives dans les compétitions africaines. Et pour ça, il y a une série de choses à faire. Il fallait qu’administrativement, nous soyons à niveau. Techniquement, qu’on ait des entraîneurs préparés pour ça et qu’au niveau de la fédération, on sache que les clubs ne sont pas riches comparativement aux clubs comme Al Ahly, le Zamalek et d’autres équipes du Maroc. Donc, il faut un accompagnement plus important de la fédération aux équipes qualifiées. À partir de là, je pense que nous serons compétitifs »
Toutefois, on peut se poser des questions sur la pertinence de la rétention de ces subventions. Est-ce qu’en le faisant les joueurs sont mieux qu’avant ? La réponse est non bien évidemment.
Cette technique fait plus de mal à qui ? Aux présidents de clubs ou aux joueurs ? Les présidents continuent de rouler carrosse et les joueurs sont plus misérables qu’avant. Et il serait intéressant qu’Eto’o nous dise ce que devient toutes les tranches qu’il n’a pas reversé aux clubs depuis 2022.