Samuel Eto’o peut souffler. Le Jury d’Appel de la Confédération Africaine de Football (CAF) a annulé la sanction de 200 000 dollars qui pesait contre lui, estimant que le Jury Disciplinaire de la CAF n’était pas compétent pour statuer sur son dossier. Cette décision, rendue le 19 février 2025, représente une victoire importante pour l’ex-attaquant du FC Barcelone, qui reste en poste à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot).
Une procédure jugée illégale
Selon le communiqué de presse signé par l’un de ses avocats, Me Florian Mbayan Hegba, le Jury d’Appel a estimé que les questions d’ordre éthique relevaient exclusivement de la compétence d’un Comité d’Éthique indépendant. La décision initiale du 27 juin 2024, qui condamnait Eto’o à une lourde amende, a donc été annulée.
Autre point clé dans ce dossier, la reconnaissance du principe de litispendance. Les instances disciplinaires de la CAF ne pouvaient pas intervenir alors que des procédures étaient déjà en cours devant le Comité d’Éthique de la Fecafoot et le Tribunal Arbitral du Sport (TAS).
Samuel Eto’o de nouveau en course pour le Comex de la CAF
Cette issue vient conforter la position défendue par Samuel Eto’o depuis le début de l’affaire. Ses avocats dénonçaient une procédure menée par une instance incompétente, qui ne l’avait même pas auditionné en enquête préliminaire.
Avec cette décision, l’ancien capitaine des Lions Indomptables voit ses droits pleinement rétablis et peut désormais prétendre à une place dans le comité exécutif de la CAF. Sa candidature avait été écarté dans un premier temps. L’une des raisons était cette amende pour la signature d’un contrat avec une société de Paris sportifs. L’amende annulée, sa candidature devrait donc normalement être rétablie surtout avec l’implication du Tas.
Reste à voir si cette victoire juridique mettra un point final aux tensions qui entourent sa présidence ou si d’autres batailles l’attendent encore dans les coulisses du football africain.
