Depuis lundi, 5 février 2024, la toile et le monde du football sont secoués par ce qui s’est passé au cours de la réunion du Comité exécutif (Comex) de a Fédération camerounaise de football (Fécafoot), à partir des termes du communiqué de presse signé de Blaise Djounang, le secrétaire général. Le Président Samuel Eto’o a présenté sa démission devant les membres du Comex.
Selon nos informations, seuls neufs membres du Comex sur 16 étaient présents. Les sept autres devant prendre part à la réunion par vidéoconférence. Un silence de cimetière a alors suivi l’annonce de celle démission, avant la reprise des paroles où des membres de ce Comex se sont déployés en supplicatons pour amener Samuel Eto’o à revenir sur sa décision. Le point principal inscrit à l’ordre du jour n’avait pas encore été abordé, que la question de la démission évoquée par le président de la Fécafoot, avait déjà refroidi les membres du Comex.
Le Comex incompétent pour juger de la recevabilité ou non de la démission du président de la Fécafoot
Seulement, il y a une question de parallélsme de forme qui se pose. Le Comex n’est pas l’instance habilitée à juger de la recevabillé ou non de la démission du président de la Fécafoot. Il avait été élu par les membres de l’Assemblée générale. Ce sont ces membres qui peuvent valablement s’exprimer sur la question. Et puis, l’opinion s’interroge encore. Doit-on déposer sa démission quand ça ne va plus ou on doit la présenter ? L’on a vu partout ailleurs qu’une démission, on la dépose, sans une autre forme de procès. Eto’o n’est plus président de la Fécafoot, parce qu’il a démissionné.
En présentant sa démission au Comité exécutif en lieu et place de l’assemblée générale de la Fécafoot qui est l’organe indiqué alors, sa démission resle valable. Nul n’est censé ignorer la loi, explique-t-on. Dans le même sillage, on ne peut donc valablement proposer sa démission quand on est président de la Fécafoot qu’à cet organe suprême et délibérant de la Fécafoot qui est compétent pour connaître tant de l’admission, de la démission, de la suspension ou de la radiation d’un membre, ou d’un membre d’un organe ou d’un délégué d’un membre. C’est d’aleurs la raison pour laquelle, d’après les statuts Fécafoot, toute décision du Comité d’urgence confirmée par le Comex Fécafoot ou toute décision de celui-ci est caduque, si elle n’est pas entérinée par l’assemblée générale de la Fécafoot.
Achille Chountsia, Le Jour