Depuis le 2 mai 2024, aucun match de championnat du football professionnel de Samuel Eto’o et la Fécafoot ne s’est joué dans le triangle national. Cette date est celle des derniers matchs des équipes qui se battaient contre la relégation. Pour les équipes en lice pour les places africaines, leur saison 2024 s’était achevée deux semaines plus tôt, le 18 avril.
Les joueurs de Victoria United, Young Sport Academy et autres, Cotonsport, n’ont pas exercé leur art depuis plus de six mois. En d’autres termes, ils n’ont pas travaillé. Pour être un peu plus explicite, les joueurs n’ont gagné aucun salaire de leur principale activité qui est de jouer au football. Il ne faut pas chercher au loin les causes de cette longue inactivité. La Fécafoot, qui avait récupéré l’organisation de la défunte Ligue du football professionnel du Cameroun, est à cours d’idées. Et d’argent ? Et pourtant, la Fécafoot affiche un nombre de sponsors des plus croissants, même s’il est désormais interdit de divulguer les sommes tirées de ces partenariats.
Joueurs sans salaire dans les championnats pro, à Samuel Eto’o et la Fécafoot de répondre
Contactés par Camfoot, plusieurs délégués de l’Assemblée Générale de la Fécafoot disent ne pas être au courant des détails financiers de quelque contrat que ce soit. Ou s’il y a d’ailleurs eu contrat entre les différents sponsors et la Fécafoot. Certains de ces sponsors, à l’instar de MTN Cameroon, s’inquiète de voir les termes du partenariat constamment ne pas être respecté. La multinationale Sud-Africaine s’inquiète aussi du fait que l’on associe le nom de sa marque à l’échec de la transformation de la condition de vie des footballeurs. Selon elle, aucune mention n’existe dans le partenariat pour ce qui est de la retrocession ou de la gestion de la manne financière dont elle gave la fédération. Lors de la dernière rencontre de travail entre les deux structures, MTN Cameroon avait demandé à la Fécafoot de trouver des moyens pour ne pas impacter négativement son image de marque.
Antérieurement, l’organisation de la finale de la Coupe du Cameroun donnait le pretexte au retard du début de la saison de football. Il y a plusieurs semaines que Colombe du Sud a remporté le premier trophée de son histoire. Et toujours pas de mouvement qui suggère une reprise des activités du football professionnel.
La réalité est que le football camerounais souffre d’un manque criard de ressources financières. Depuis plus de trois ans, les découverts se sont accumulés et très peu d’institutions ou d’entreprises veulent faire affaire avec la Fécafoot. Les dettes salariales ont dépassées le seuil du tolérable. Le budget de l’instance est totalement hors de contrôle, la faute aux recrutements et salaires non contrôlés.
Que fera Samuel Eto’o et la Fécafoot pour que les présidents de club acceptent de jouer les championnats pro sans que tous les arrièrés de subventions des années antérieures ne soient effacés ?