Il y a quelque chose de malsain dans les scènes jubilatoires des affidés du président de la Fédération camerounaise de football.
Leur champion vient d’être reconnu par la CAF, coupable de violation grave des principes d’éthique, d’équité et de sportivité. Une condamnation plutôt célébrée par ses courtisans.
C’est inédit pour un président de la Fecafoot d’être reconnu coupable de manque d’éthique. Surtout celui-là qui durant son mandat n’a cessé de sanctionner les acteurs du football camerounais pour les mêmes motifs.
Si pour ses partisans ceci est une victoire, le manque d’éthique serait donc devenu une norme morale dans notre société ? La violation de l’intégrité serait donc une vertu ? Le manque de sportivité doit-il être enseigné dans le processus de formation des footballeurs et dirigeants de football ?
Autant de questions qui devraient permettre à ceux-là qui présentent cette infamie comme un trophée de guerre de se remettre en question. Samuel Eto’o est une icône mondialement respectée. De telles accusations sont nocives à son image et partant à celle de la fédération qu’il dirige.
La CAF envoie un message au reste du monde. Un message des plus dégradants. Pour eux, la Fecafoot est dirigée par des personnes sans éthique ni intégrité.
Il est incongru que des personnes normalement constituées célèbrent cet opprobre qui vient de s’abattre sur Samuel Eto’o. Violer l’éthique et l’intégrité ne doit pas être encouragé.