Le président de la Fécafoot se sait dans de sales draps. Les multiples tractations contre nature contractées pour devenir Président de la Fécafoot viennent finalement hanter l’ancien joueur vedette. Si en août dernier, la CAF avait annoncé qu’elle ouvrirait une enquête sur des allégations multiples et concordantes de manipulation de matches, ce n’est que très récemment qu’elle s’est véritablement penchée sur ce dossier. Samuel Eto’o avait anticipé et décidé que l’on nuisait à son image avec une annonce publique en pensant avoir le contrôle sur son avenir. Il l’avait réitéré lors d’une interview à France 24.
Depuis la mise à l’écart de son bon ami Ahmad de la Présidence de la CAF, et aussi celui de Constant Omari, Vice-Président, Samuel Eto’o n’a plus droit au chapitre au niveau africain. On les a toujours accusé d’avoir dilapidé les fonds qui se chiffraient en terme de dizaine de millions de dollars, laissés dans les caisses par l’ancien président.
Pour Samuel Eto’o, tout converge vers le SG de la CAF. Il estime que Veron-Mosengo a enfreint le code d’éthique de la Fifa à plusieurs reprises au cours de l’enquête sur les allégations de matches truqués.
Quel avenir dans le football pour Samuel Eto’O ?
Il faut dire que le Président de la Fécafoot espère que la preuve la plus importante ne sera pas considére lorsque les juristes vont se pencher sur l’enregistrement audio abondemment commenté sur Camfoot au mois d’août 2023. La CAF avait elle-même déclarée avoir « reçu des déclarations écrites de plusieurs parties prenantes du football camerounais pour examiner et enquêter sur certains comportements inappropriés présumés de M. Samuel Eto’o ».
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S’adressant à The Guardian, les avocats de Samuel Eto’o ont insisté sur le fait que l’enregistrement n’apportait aucune preuve de trucage de match et ont mis en doute sa légalité. Ils ont déclaré que leur plainte auprès de la Fifa affirmait que Mosengo-Omba avait joué un rôle déterminant dans le lancement d’une campagne médiatique contre Eto’o et accuse Mosengo-Omba d’avoir enfreint plusieurs parties du code d’éthique de la FIFA. Ils parlent notamment de diffamation, d’une « atteinte à l’intégrité physique et morale » et d’un abus de pouvoir, ainsi qu’une violation des règles de conduite générale et de l’obligation de confidentialité.
« Nous avons pu identifier certaines des personnes qui ont contribué à cette situation, en particulier le secrétaire général », a déclaré l’avocat d’Eto’o, Antoine Vey, au Guardian. « C’est lui que nous mentionnons dans notre plainte. Nous nous demandons qui a enregistré cette bande et dans quel but ».
Ces avocats espèrent que l’affaire va se transporter sur la place publique et espèrent que l’opinion va abondamment commenter l’affaire pour forcer la main de la CAF :
« M. Eto’o ne reconnaît pas avoir pris part à une conversation dans laquelle il parle manifestement de corruption. Si vous écoutez l’enregistrement, il essaie de rassurer le président d’un club au sujet de certains problèmes qu’il rencontre ; il dit que tout sera réglé, mais il ne dit pas que c’est par des moyens illégaux ou quoi que ce soit de ce genre. On ne voit pas vraiment quel est l’intérêt de l’enregistrement. Elle n’a pas grand-chose à voir avec la procédure et fait simplement partie d’une campagne visant à saper la réputation d’Eto’o ».
Pour les avocats de Samuel Eto’o,
« cette enquête ne repose sur rien et qu’elle n’a été ouverte que pour faire de la publicité négative autour de M. Eto’o », a déclaré M. Vey. « Nous n’acceptons pas la façon dont ils ont agi. Si vous prenez la chronologie, nous ne comprenons pas pourquoi elle [l’audience] a lieu maintenant alors qu’elle n’a pas eu lieu en août. Nous voyons aussi que les gens utilisent ce genre d’absurdité procédurale pour créer de fausses nouvelles à son sujet ».