Dans son document programme, le candidat Samuel Eto’o s’était engagé notamment à « Améliorer la gouvernance » en établissant disait-il alors un modèle efficace de gestion. Deux ans et trois mois plus tard, nous sommes loin de cette gestion exemplaire et transparente que l’on nous avait promis. On nage même en pleine incompétence ! Preuve à l’appui, Samuel Eto’o est convaincu d’avoir donné au football camerounais toute sa grandeur.
Camfoot s’est procuré deux contrats de joueurs. L’un d’un joueur qui évolue dans un club de MTN Elite One et l’autre celui de MTN Elite Two. Chacun de ces contrats a été homologué par les services compétents de la fédération notamment la Commission du Statut du joueur.
Nommé par Samuel Eto’o pour redonner au football camerounais sa grandeur
La composition de cette commission s’établit telle que suit :
- Président : Yoki ONANA
- Vice-Président : Justice OBEN Francis NDIP
- Rapporteur : Aristide Franck NZIA NGONGANG
- Membres : Rodrigue ANGAYE NKOAL ; Saturnin DJOUFACK ; Jérôme MABOM ; Patrice ABANDA ETONG
Dans le cas du joueur évoluant en Elite One, le président n’a pas jugé utile d’apposer sa signature au bas du contrat. La seule signature présente sur le document est celle du joueur.
Dans le second cas, toutes les obligations du club contenues en général dans l’art 4 du contrat-type sont absentes. Le joueur n’a donc aucun salaire, ni aucune prime !
Dans les deux cas, chacun de ces contrats est nul et de nul d’effet puisqu’il ne respecte pas les conditions de forme et de fond. Et pourtant, ils ont bien été homologués par les membres de la Commission du Statut du Joueur que préside M Yoki ONANA et dont la mission principale est de veiller à faire respecter le règlement des transferts conformément au Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs des clubs affiliés à la FÉCAFOOT. Elle fixe le statut des joueurs lors des diverses compétitions de la FÉCAFOOT.
Chacun des membres de cette commission a été choisi par Samuel Eto’o Fils, le « meilleur président à vie de l’instance ». Et comme on peut le constater, il n’y a aucune réddition de compte.
Le sort des joueurs des championnats du football professionnel est plus qu’à plaindre. Un système bien huilé de prébendes entre les administratifs, les présidents et les décideurs de la Fécafoot les drainent vers les abîmes. Non, sous Samuel Eto’o, le football camerounais n’a pas encore retrouvé toute sa grandeur.