Dans une interview fleuve accordée à nos confrères de jeuneafrique.com, l’ancien capitaine des Lions indomptables est revenu sur la mini crise qui secoue certains membres de la Confédération africaine de football avant les élections qui devraient permettre à Issa Hayatou de briguer un nouveau mandat.
Plus que 8 jours et les électeurs iront aux urnes désigner celui qui conduira les destinées de la Caf pour les quatre prochaines années. Issa Hayatou avait expliqué au mois d’octobre chez nos confrères de Radio France international (Rfi) qu’il réfléchissait à une nouvelle candidature mais qu’il ne ferait « pas douze ans de plus » à la tête de l’instance africaine. La Caf a changé ses statuts en septembre 2016 et le nombre maximum de mandats à la tête de l’instance sera désormais limité à trois. Mais cette mesure ne prend effet qu’à partir de cette élection de 2017 et n’empêche pas le camerounais de se présenter à nouveau. Il est donc de fait, candidat à sa propre succession. Interrogé par Jeuneafrique sur la question de la transition au sein de la maison mère du football africain, Samuel Eto’o, reconnaissant d’emblée qu’Issa Hayatou « a beaucoup fait » pour le sport roi sur le continent, estime que le concerné songe certainement déjà à sa propre succession, pour « pérenniser le bon travail qu’il a abattu ».
Apporter plus de fraîcheur
En plus, poursuit l’attaquant-capitaine d’Antalyaspor, « aucune institution ne résiste aux lois des cycles et du changement. J’espère juste que ces changements pourront aider le football africain à évoluer, car c’est le plus important. Le développement de la Can a permis d’améliorer les infrastructures, et c’est important. Mais les principaux bénéficiaires de ces changements doivent être les joueurs, surtout ceux évoluant en Afrique. La Caf est à un certain niveau de revenus financiers. Elle est respectée, au sein de la Fifa par exemple ». Eto’o «pense qu’il est peut-être temps d’apporter plus de fraîcheur pour ouvrir d’autres horizons. Sans toutefois nier ce qui a été fait.»
Améliorer ce qui a été accompli
« Ces changements pourraient prolonger et améliorer ce qui a été accompli. Regardez la Fifa : l’arrivée de Gianni Infantino à la présidence a reboosté l’innovation, sans faire tanguer l’institution. Tenter autre chose à la tête de la Caf n’est donc pas une mauvaise idée… », conclut-il. Une prise de position qui sera moyennement appréciée par son compatriote qui espère battre le malgache Ahmad Ahmad.
Christou DOUBENA