Le Président du Conseil d’Administration de Samuel Eto’o Télecom et Capitaine de la très Indomptable Équipe Nationale du Cameroun a fait une sortie remarquée sur invitation du Magazine JeWanda. Il s’en est pris ouvertement à Camfoot, le seul site d’information sur le football camerounais qui est actif depuis le début de l’an 2000 et qui a couvert in-extenso toutes les compétitions depuis lors.
Entouré d’une kyrielle de jeunes dames brillantes qui s’étaient bien préparées à cet entretien avec « celui qui ne manque de rien« , le joueur du très brillant championnat de Russie s’est simplement laissé aller.
Selon lui, Camfoot, c’est la Fécafoot. « Ce sont les gens qui marchent ensemble« , dira t-il avant de se lancer dans une diatribe auto-glorifiante.
En saluant l’attaque frontale et la manière directe de s’exprimer, Camfoot tient à prendre ses distances vis-à-vis des propos haineux, honteux et bassement vils de celui qui fut jadis considéré comme l’un des meilleurs joueurs de sa génération. Peut-être est-ce l’embourgeoisement, ou encore le froid glacial de Moscou qui ont un effet retord sur celui qui parle de lui à la troisième personne du singulier.
Il est clair que sa réflexion, sa façon de penser et peut être aussi d’être, auraient été tout autre si la providence lui avait permis de faire sept ou huit années de scolarité. Mais hélas, il n’en a rien été.
Jadis doué sur les terrains de football où nous admirions les émotions vives qu’il nous faisait vivre, il s’est entre temps pris au sérieux, croyant pouvoir, avec son fort pouvoir d’achat, faire main basse sur tout.
Il a presque réussi avec la presse locale camerounaise et certains médias français qui utilisent ses audiences et ses coups de gueule pour se faire du capital, à son désavantage. Mais il est certainement très brillant pour comprendre la supercherie.
Dans son montage du coup de Marrakech, il a réussi à « acheter » une bonne partie de la presse camerounaise et avec elle, a planifié, monté, et exécuté l’affaire. Son voyage sur Barcelone devait le disculper. Mais hélas.
Mentir de façon chronique, falsifier les faits, ré-écrire chaque fois l’histoire, cela pourrait s’avérer être une maladie.
À la fierté de ses statistiques personnelles qu’il évoque et qui font sa fierté, s’opposent les statistiques des Lions Indomptables depuis qu’il en est capitaine, donc l’inspiration.
Pour parler de façon terre à terre, vainqueur de dix Leagues des champions, de quinze championnats nationaux, Pichichi de cinq championnats ne comptent que pour du beurre pour les simples camerounais que nous sommes. Ce ne sont que des statistiques personnelles.
Pour le camerounais, seuls comptent les trophées remportés en équipes nationales. Et dans son cas, c’est les Jeux Olympiques 2000, les CAN 2000 et 2002, sous l’inspiration des leaders charismatiques que furent Feu Marco Foé, le grand Kalla « Baresi », Pierre Womé, et autres Lauren Etamé Mayer.
La page du bienheureux Capitaine Eto’o est bizarrement raturé par des scandales à répétition, des coups contre les journalistes, la falsification de l’histoire. Tout, sauf les trophées. Et le Cameroun devrait encore endurer en attendant qu’il tire sa révérence des Lions qu’il n’aide plus depuis qu’il a décidé de réclamer le brassard en 2003. Et Camfoot était déjà présent. Également présent lorsqu’il a reçu le prix du 3e meilleur footballeur de l’année FIFA en 2005, sa plus haute distinction individuelle.
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