La Coupe d’Afrique des Nations battait son plein lorsqu’une correspondance du Tribunal Arbitral du Sport, adressée à la FÉCAFOOT, a atterri dans ses bureaux. En effet, suite à la sentence du TAS qui annulait l’élection qui avait porté Mbombo Njoya à la présidence de l’instance, mais qui refusait de préciser que c’est l’AG de 2009 qui était légale et légitime pour la suite, une plainte de précision a été introduite par le camp Abdouramane.
La Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du comité national olympique est ainsi saisie aux fins de rétablir justement l’AG de 2009.
La Fecafoot va refuser de prendre part à cette procédure, estimant la CCA incompétente. Face à cette absence, la CCA va rendre une décision le 10 juin 2021 donnant raison au camp Abdouramane et rétablissant l’AG de 2009 comme seule instance légale et légitime.
Même si elle a décidé de ne pas prendre part au processus, la Fecafoot va néanmoins interjeter appel au niveau Tribunal Arbitral du Sport.
Après l’élection remportée par Samuel Eto’o, le nouveau président tient un discours de conciliation, estimant qu’il devrait aller vers les insatisfaits de la Fédération pour rétablir une paix durable et définitive. Mais avant, il souhaitait que les « opposants » retirent les différentes requêtes qui avaient été introduites dans les différents tribunaux.
Sauf que tous les gestes du nouveau président, estiment l’autre camp, n’étaient que du dilatoire en plus des gestes d’ingratitude. Malgré la mise à nu du dilatoire et de la décision de ne pas arrêter avec les procédures, la Fécafoot de Samuel Eto’o va alors, non seulement oublier de retirer sa propre plainte, mais également de verser l’avance des frais de procédures au Tribunal Arbitral du Sport.
L’instance va s’en rendre compte, mais il sera trop tard, les délais étant déjà forclos. Elle va alors solliciter un délai supplémentaire pour pouvoir poursuivre l’action en appel que l’ancien exécutif avait introduit. Mais, cela lui sera refusé dans lettre du 4 février ci-après.
Ce que cela signifie est que dans les prochaines semaines, le TAS devrait entériner la sentence de la CCA du 10 juin 2021 reconnaissant l’Assemblée Générale de 2009 comme seule AG légale. Et suivant cela, tout le processus électoral de 2021 ayant porté Samuel eto’o Fils à la tête de la fédération sera annulé.
Mais, comme il existera une AG légale et légitime, l’on ne devrait logiquement plus aller vers un quelconque comité de normalisation, mais plutôt vers un comité provisoire de gestion qui aura en principe un mandat de 2 ans renouvelable, en attendant que de nouveaux statuts soient adoptés et un nouveau exécutif élu.