Le délégué du ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) pour l’Ouest n’a aucune inquiétude quant à la capacité de la région de l’Ouest à convaincre les émissaires de la Confédération africaine de football (Caf). Dans cette interview, il présente l’état des lieux des infrastructures de cette région.
Dans quel état d’esprit attendez-vous la mission d’inspection de la Caf dans la région de l’Ouest ?
La région de l’Ouest vit la fièvre des grands jours. Nous sommes entrain de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que la première visite d’inspection de la Caf sur le site de Bafoussam soit une réussite. C’est en ce sens que le gouverneur de la région a déjà pris les mesures nécessaires en organisant avec les sectorielles concernées plusieurs réunions de concertations. Nous avons préparé un document qui est l’état des lieux que le gouverneur va présenter quand nous allons accueillir les experts de la Caf.
Quel était le but de la pré-visite effectué sur le terrain ?
C’est juste pour nous rassurer parce que jusqu’à preuve du contraire, le secteur de l’hôtellerie en rapport avec les standards d’hôtels avait vraiment fait problème au niveau de la région de l’Ouest. En fouillant un peu plus loin, nous avons trouvé des structures capables de répondre à ces standards et nous étions sur le terrain à l’effet de confirmer. Il faut noter qu’il y a aussi des projets hôteliers opérationnels déjà comme Zingana, comme la Vallée de Bana, et comme Tagidor Hôtel qui va être à jour le jour dit. Nous avons même découvert l’hôtel Majestic à Bangangté. Nous avons aussi trouvé que le stade municipal de Bangangté est à 70% prêt. En dehors des terrains d’entrainement qui vont sortir de terre, celui-là peut servir directement l’équipement qui va vivre à l’hôtel La Vallée de Bana ou à Tagidor Hôtel. Donc il y a beaucoup de choses qui vont confirmer que l’Ouest est prêt après cette visite d’inspection.
Sur le plan des infrastructures sportives, en dehors du stade de compétition qui est prêt, la réhabilitation des stades d’entrainement tarde à démarrer. N’y-a-t-il pas de craintes que la région de l’Ouest soit trahie par ce volet ?
Je peux rassurer de ce que tout sera prêt car les marchés sont passés. Surtout que nous avons confiance en l’entreprise chinoise Cmec (Chinese machinery ingeneering corporation) qui a gagné les marchés de réfection de tous les stades d’entrainements dans la région de l’Ouest. Elle connait le terrain et nous a donné un délai maximum d’un an pour boucler tout le travail. Nous sommes confiants parce que cette entreprise travaille de jour comme de nuit. Le décor est d’ailleurs entrain d’être planté parce que j’étais sur le terrain et j’ai constaté qu’ils ont déjà fait toutes les études.
Visiblement, le stade omnisports de Bafoussam Tocket ne fait plus partie des stades retenus. Que s’est-il passé pour que l’on en arrive à son retrait ?
Pour le moment, le stade de Tocket est en veille parce que le budget de sa réfection est très costaud. L’entreprise canadienne qui était pressentie pour faire les stades d’entrainement à l’Ouest, pourra dans un plan B, revenir plus tard pour le stade de Tocket. Donc ce n’est pas perdu. On a juste mis en veille. Il faut savoir que pour le moment, l’Ouest a au moins cinq stades d’entrainement si on ajoute le stade de Bangangté aux stades de Bamendzi, Bandjoun, Mbouda et annexe n°1 de Kouékong. Je pense que l’Ouest s’impatiente de recevoir les experts de la Caf parce que nous allons répondre aux normes.
Qu’en est-il des infrastructures hospitalières ?
L’hôpital régional de Bafoussam est requinqué et va vraiment se mettre aux normes. Les plateaux techniques sont de pointe. Il lui ajouter pour la prise en charge d’éventuels problèmes de santé, l’hôpital gynéco-obstétrique qui est entrain de sortir de terre et qui sera livré au plus tard au mois de septembre prochain. Il n’y a aucune inquiétude sur le plan des infrastructures hospitalières. Dans tous les cas avec le suivi et l’accompagnement de tous les acteurs de la sectorielle concernée par la Can, tout va se passer très bien au niveau des structures hospitalières.
Qu’en est-il des infrastructures routières ?
Je pense que la voirie urbaine de Bafoussam va connaitre un coup de neuf, grâce non seulement aux projets financés par le budget d’investissement public (Bip), mais aussi par l’Agence française de développement à travers son programme C2D qui va faire quelques bretelles dans la ville de Bafoussam. L’entreprise qui a gagné le marché pour la réhabilitation de la route partant de Tonga à Babadjou et qui va traverser toute la ville de Bafoussam est déjà là. Il y a certains tronçons qui seront exécutés par l’entreprise Route d’Afrique et la Chinese Railway n°5 qui est une entreprise chinoise. A côté, il y a déjà d’autres entreprises qui sont déjà à pied d’œuvre pour que la voirie urbaine de Bafoussam connaisse une mue avant le jour dit.
A vous écouter, il faudra donner du crédit à ceux qui pourraient crier à l’injustice si d’aventure le rapport des experts de la Caf n’était favorable pour Bafoussam !
Je ne dirai pas injustice, mais peut être incompréhension parce que nous avons de quoi convaincre. Le stade de compétition est prêt. Les stades d’entrainement en moins de huit mois peuvent être réhabilités. A propos des stades d’entrainement, au lieu de deux que veut la Caf, nous avons cinq à mettre à leur disposition. Avec un peu de temps, tout sera à jour. Je pense que Bafoussam est prêt pour accueillir sa Can. J’espère que les inspecteurs de la Caf nous feront des observations afin de nous permettre d’améliorer, mais il y a déjà un fond très pertinent qui peut convaincre les experts de la Caf.
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