Sélectionné avec Arnaud Djoum pour répondre aux questions de la presse ce mardi, le Lion Indomptable parle des relations avec l’entraîneur, Hugo Broos, et avoue que ses coéquipiers et lui peuvent s’imposer devant les Black Stars jeudi, lors de la demi-finale de cette CAN 2017.
Après une journée de quartier libre place enfin aux choses sérieuses…
Oui ! On se prépare tous ensembles, avec la même détermination et le même envie de jouer. Et lorsque l’entraîneur fait son choix des onze entrants, on est tous contents, les uns pour les autres, parce que peu importe celui qui est dans le stade, on sait qu’il donnera le meilleur de lui pour que le Cameroun puisse gagner.
Comment décrivez-vous la relation entre vous les joueurs et le coach ?
Une relation vraiment professionnelle. Le coach discute beaucoup avec nous. Il met tout le monde sur le même pied d’estale. C’est le même discours qu’il tient à tout le monde, et de cette manière, tout le monde se sent concerné.
A-t-il une personnalité différente de celles des entraîneurs que vous avez connus avant lui ?
Chaque entraîneur à sa façon de faire. Comme les anciens entraîneurs, il a sa touche personnelle. Il a sa façon de dire et de voir les choses. Il essaie de mettre tout le monde à l’aise dans le groupe, et préparé à 100%. Il n’y a pas de discours du genre : tu es remplaçant, tu ne vas jamais jouer etc. Avant chaque match, il fait tout pour que chacun se dise que c’est avec lui, qu’il va composer son équipe. Avec lui, on ne sait jamais à l’avance qui va jouer ou non.
D’aucuns pensent que les défections enregistrées avant le coup d’envoi de cette CAN profitent aux joueurs qui sont là en ce moment. Partagez-vous ce sentiment ?
Je ne dirais pas que ça nous profite en tant que tel. Peut-être que s’ils étaient là, on aurait fait ce tournoi en ayant quelque chose de plus ou de moins, on ne sait pas. Ce n’est pas parce que des joueurs ne sont pas là qu’on arrive à faire ce que nous faisons, ou alors qu’on aurait pu mieux faire. Le coach a sa philosophie : c’est de faire en sorte que chaque joueur se sente important. Tout le monde est capable de donner sa part pour l’équipe.
Au point de gagner le Ghana jeudi prochain ?
Le Ghana est favori je pense. Ces dernières années ils ont disputé plusieurs demi-finales, contrairement à nous. Ils ont plus d’expérience ; ça fait que logiquement, ils sont favoris.
Excepté leur expérience, en quoi le Ghana vous fait-il peur ?
Nous n’avons pas peur du Ghana. Les Ghanéens ont leurs qualités, nous aussi. Nous allons exploiter leurs faiblesses, et respecter les consignes de l’entraîneur. C’est de cette manière que nous ferons encore un bon résultat. On est venu faire honneur à notre pays. Ça faisait un moment que nous sommes devenus la risée de tout le monde. Il était temps pour nous de réagir. Et c’est cet état d’esprit additionné à la discipline qui règne dans le groupe, et la solidarité entre les joueurs qui constituent notre force.
Par Arthur Wandji, à Moanda