Avant le dernier match de groupe du Nigéria, un des cinq représentants de la Confédération Africaine de Football au mondial 2018, le leader de la sélection a appris que son père avait été kidnappé, et les ravisseurs exigeaient, à moins de voir malheur arriver, qu’il ne s’exprime en aucune circonstance à ce sujet. Il a livré la rencontre, sans mot dire, sachant que la vie de son père dépendait aussi de lui.
Obi Mikel a annoncé à travers un communiqué qu’il a été informé alors que l’autobus de l’équipe nationale se dirigeait vers le stade de St-Petersburg mardi dernier. Un membre de la famille l’a appelé pour lui dire de composer un numéro pour avoir de plus amples informations.
Les kidnappeurs auraient demandé un montant d’argent et ont expliqué que son père serait tué si jamais il informait la police.
Mikel n’a informé personne de la nouvelle, même pas ses coéquipiers, ni le staff, sachant qu’ils allaient joué un match très important pour la qualification aux huitièmes de finale.
« J’ai joué sachant que mon père était aux mains des bandits », explique le capitaine du Nigéria, avant de poursuivre : « J’étais émotionnellement distrait et je me devais de decider si j’étais mentalement capable de jouer cette rencontre. J’étais confus et ne savais pas quoi faire, mais à la fin, je savais que je ne devais pas laisser tomber 180 millions de Nigérians ».
« Je devais bloquer mes émotions personnelles et aller représenter mon pays d’abord ».
Le milieu de terrain qui évolue actuellement avec le club chinois de Tianjin TEDA, a réussi à faire abstraction du traumatisme pour jouer le match. Le Nigéria va perdre le match sur le score de 1 but contre 2, ayant marqué dans les dernières minutes pour éliminer le Nigéria.
Le père de Obi Mikel a été enlevé alors qu’il se rendait à des funérailles sur l’Expressway Makurdi-Enugu en provenance de Jos. La police nigériane a réussi à le libérer ce lundi.
“Je remercie la dolce nationale pour avoir sauvé mon père et je tiens à remercier aussi tous ceux qui nous ont apporté du support”, a déclaré John Obi Mikel. “Malheureusement, mon père a été hospitalisé et reçoit en ce moment des traitements qui sont le résultat des tortures qu’il a subies pendant sa capture.”
C’est la deuxième fois que Michael Mikel a été kidnappé. Il l’avait déjà été en août 2011.