Le président de la Confédération Africaine de football ne comprend certainement pas ce qui s’est passé lors de la Coupe du Monde 2018. Les cinq représentants africains ont été tous éliminés dès les phases de groupe. Cela n’était plus arrivé depuis 1982 à ce continent parmi les plus grands fournisseurs de membres à la FIFA, soit six ans avant que Issa Hayatou soit porté à la tête de la CAF.
Ce jeudi, c’est le Sénégal qui a reçu son bon de sortie , une gracieuseté de la Colombie (0-1). Aucun des objectifs fixés par chacune des représentants africains n’a été atteint.
Du moment où le nombre des équipes participantes à la Coupe du Monde va passer de 32 à 48, c’est maintenant que l’on discute du nombre de gains par continent. Cette CAF, dirigée par Ahmad Ahmad, n’aura donc aucun argument valable en faveur du plus grand nombre de places pour l’Afrique.
L’on se rappelle que c’est surtout à cause de la bonne tenue du Cameroun lors de la Coupe du Monde 1990 que l’Afrique a dû bénéficier d’un ajout substantiel lors du passage de 24 équipes à 32.
Mais au delà de la débâcle, il faut pointer la berezina qui règne en maître partout en Afrique, où la formation des jeunes joueurs est restée aussi archaïque que dans les années 1950. Les infrastructures sont absentes, ainsi que la formation des entraineurs. Les Ligues sont tout, sauf structurées. On sait à l’avance les clubs qui vont gravir les échelons et on met les arbitres à leur service afin que les buts visés soient atteints.
Ailleurs, on travaille. Le Japon n’a plus rien à envier aux européens. Et que dire des Sud-Coréens qui ont épatés le monde. Tout est désormais question de préparation, et cela remonte jusqu’aux supporters dans les tribunes. Les chorégraphies sont longuement planifiées, préparées, répétées, exécutées, et présentées.
Pour ce qui est de la formation des jeunes, c’est une véritable science, sans partisannerie, sans corruption. Seuls les meilleurs progressent et tout est planifié.
Pour donner un aperçu, les programmes de formation sont harmonisés. On travaille rien que la technique individuelle et on laisse les jeunes jouer à leur guise jusqu’à l’âge de 11 ou 12 ans. Puis, les séances analytiques s’enchaînent. Avant donc la puberté, les jeunes sont capables de répéter de manière très précise une panoplie de dribbles et dans toutes les conditions. Après 12 ans, ils sont initiés à différentes positions et apprennent à maîtriser les particularités des positions par des formateurs bien au fait de la science du football, puisqu’elle n’est pas immuable.
Pour prendre l’exemple du Cameroun, l’on préfère faire des sélections de complaisance. Plus récemment, lors des compétitions U15, U17, et U20, les sélectionneurs ont préféré sacrifier les résultats sportifs à l’autel de la corruption des propriétaires des académies, des membres de la DTN, et du Secrétaire Général de la Fécafoot qui ont monnayé des places pour leurs poulains et raquettés les parents.
Lors du tournoi de Montaigu en France, et lors des éliminatoires de la CAN U20, cela a été aussi le cas.
Des écoles de formation jadis réputées s’adonnent à des pratiques pour le moins fantasmagoriques.
Mais tout le monde s’en fout. N’est-ce pas que le Président du Comité de Normalisation, supposé être l’arbitre le plus juste est touché par une apparence de conflit d’intérêts puisqu’il mêle allègrement les affaires de la fédération avec ses affaires familiales et nomme des dirigeants qu’il sait corrompu dans de multiples commissions de la fédération ? A moins que, comme cela se raconte, des pactes auraient été signés entre initiés et devraient rapporter un super max.
Pauvre Cameroun.