Roger Mooh Miller, connu sous le nom de Roger Milla, ou encore Son Excellence Mr l’Ambassadeur, reste toujours aussi populaire. Pour son 70e anniversaire de naissance, une foule de plusieurs milliers de personnes s’est déplacée samedi pour lui rendre hommage.
Faut-il rappeler qui est Roger Milla dans la mémoire collective du Cameroun ? Cela peut se résumer en celui qui cristallise ce qu’est un camerounais. Détermination, rigueur, hemlè. Il fallait avoir toutes ces caractéristiques pour sortir de la retraite à 38 ans et briller sur la scène mondiale. Auteur de quatre buts lors de la Coupe du Monde 1990, il avait porté le Cameroun sur ses épaules. Faut-il préciser qu’il n’était qu’un remplaçant ?Bien avant cela, Roger Milla était déjà une légende vivante au Cameroun. Ses faits d’armes étaient déjà bien avérés. D’ailleurs, son but lors du mondial espagnol de 1982 contre le Pérou aurait dû être validé. Cela aurait offert au Cameroun son ticket pour le tour à éliminatoire direct.
Samedi soir au Stade Omnisports Ahmadou Ahidjo, le théâtre des rêves que nous offrait dans les années 80 Roger Milla, des artistes se sont succédés pour célébrer Mr l’Ambassadeur.
Roger Milla marque, et danse
C’est un match événementiel de 3 fois 30 minutes qui a offert au public du pur plaisir. Pour l’occasion, la rencontre opposait une équipe d’anciennes légendes africaines contre des anciens Lions Indomptables. Le ministre des Sports, Narcisse Kombi Mouelle, a donné le coup d’envoi protocolaire d’une cérémonie officielle.
Lorsque la vedette du jour et de toujours entre sur le terrain, on est à la 3e mi-temps. Le score est de 5 buts à 1 pour les vedettes africaines. Des buts de Achille Emana, Stéphane Mbia, Emmanuel Eboué de la Côte d’Ivoire, Nchout Ajara, Trésor Lua Lua de la RDC. Nicolas Alnoudji était le seul marqueur pour les légendes camerounaises avant l’entrée de S.E. Mr Roger Milla.
Lorsqu’à la 70e minute, les spectateurs donnent le ton et se mettent à chanter en choeur « Joyeux anniversaire Roger Milla », la vedette du jour retrouver sa percussion de jeunesse, et va battre Alioum Boukar. Et comme lors du mondial 1990, le « vieux lion » se dirige immédiatement vers l’un des poteaux de corner du stade omnisports Ahmadou Ahidjo. Il va esquisser ses fameux pas de danse. Le public est en extase. Le Lion a vieilli, mais ses reflexes sont toujours à point.
Roger Milla est légende et le restera toujours. Il est éternel.