Euphorie. L’ancien buteur des Lions Indomptables a été accueilli par une foule en extase samedi dernier à Ekoum-douma, à l’occasion de l’ouverture de la « Supercoupe feu Balthazar Até Ngono ».
Des cris s’élèvent de la foule quand un véhicule de marque Mitsubishi de couleur grise s’engage dans la rue qui mène vers le stade Elig-bodo d’Ekoum-douma (à 33 km de Yaoundé en allant vers Obala).
Il est 15 h 20 mn, le stade grouille de monde. Tout ce public attend de vivre le match d’ouverture (il oppose Inter d’Ekoum-douma à Fc Porto d’Ombolbingana) de la deuxième édition de la « supercoupe feu Balthazar Até Ngono ». « Celui que nous attendions tous est là. Il est là, notre ambassadeur, celui qui nous donné tant de joies. C’est énorme, Roger Milla est parmi nous, croyez-moi ! », s’écrie, en eton, l’impresario, qui avait commencé à « chauffer la foule» deux heures plus tôt. Après cette annonce, les groupes de danse, des fans et autres supporters commencent à chanter.
Quand le véhicule se gare dans l’aire de jeu et que le footballeur africain du siècle dernier en sort, vêtu d’une chemise, d’un pantalon jean et d’une paire de tennis, c’est la liesse. « Milla, tu restes le meilleur, ton talent est inégalable » ou encore « Papa Milla, tu es le meilleur », crie-t-on dans la foule. Après des accolades avec le chef du village et certains invités, Milla rejoint la tribune officielle bien installée par l’entreprise Orange Cameroun. « Milla est un footballeur qu’il est impossible d’oublier quand on est Camerounais. Avec tout ce qu’il a fait pour ce pays, c’est un homme qui mérite le respect », confie, presque les larmes aux yeux, Charles Ndongo Atangana, le chef du village Ekoum-douma.
Après ces moments d’allégresse, Roger Milla, en compagnie de Daniel Elobo Até (fils du feu Balthazar Até), le promoteur de ce tournoi, est appelé à donner le coup d’envoi. Avant cet exercice, Roger Milla est retenu par les joueurs des deux équipes, ainsi que certains supporters qui veulent, qui une photo, qui un autographe. Le coup d’envoi sera finalement donné à 15 h 30 mn. La joie qu’affiche le public se transforme en tristesse à la mi-temps du match, quand Milla se retire, appelé à rejoindre le Palais des sports de Yaoundé où il doit suivre les finales de basket-ball de la zone IV. « Ne vous en faites pas, nous serons en semble lors de la finale », promet-il à la foule qui s’est amassée autour de son véhicule.