Alors qu’une folle rumeur autour des possibles tractations de coulisses entreprises par les autorités gabonaises afin de faire passer le Gabon au second tour enfle ici à Libreville, l’ambassadeur itinérant, interrogé sur la question ce matin, met en garde les éventuels auteurs d’un tel deal.
Stress au summum ! Pression maximale sur les Panthères. Ce dimanche à 20h, le Gabon affronte le Cameroun pour son troisième match de la compétition. Une Can organisée à domicile loin d’être de tout repos. Aux problèmes d’instabilité politique et d’organisation, sont venus s’ajouter des contretemps d’ordre sportif. Problème avec le sélectionneur national, préparation tronquée, joueurs en manque de rythme… Tant de tracas qui ont eu raison des Panthères pour le match d’ouverture puis un second nul face au Burkina Faso (1-1) Sans idée, les coéquipiers de Pierre-Emerick Aubameyang étaient contraints au partage de points avec leurs deux premiers adversaires. Alors que le calendrier du Gabon était favorable à une entrée en matière en douceur, voilà les hommes de Camacho au pied du mur à quelques heures d’affronter Benjamin Moukandjo et ses camarades au stade de l’Amitié.
Consolider son statut de leader
Mais avant le jour-j, l’actualité ici tourne autour d’un éventuel deal que le Cocan envisage de passer avec la délégation camerounaise aux fins de « vendre le match » pour parler trivialement. Montant de la transaction : 10 milliards Fcfa. Info ou intox ? ça se murmure dans les coulisses. Le but étant de permettre aux Panthères aujourd’hui en mauvaise posture, de se qualifier pour le second tour à l’issue d’une défaite que lui concéderait le Cameroun selon les termes du fameux deal. Une démarche que foule au pied Roger Milla vers qui certains journalistes de chaînes étrangères se sont dirigés pour en savoir davantage sur le sujet ce matin au Méridien hôtel de Libreville. « Nous sommes sereins. Le Cameroun a besoin d’une victoire dimanche pour consolider son statut de leader du Groupe A. Il ne nous viendra même pas à l’esprit de songer à une telle négociation ; c’est sur le terrain que la vérité triomphera. Le meilleur gagnera et le fair-play triomphera. Nous n’accepterons aucune négociation dans le sens de rendre le match aisé pour nos adversaires », tranche le meilleur footballeur africain du siècle dernier.
Ambitions antipatriotiques
Ce dernier qui refuse par ailleurs de prêter le flanc à la folle rumeur selon laquelle les arbitres de la rencontre vont être tous « mouillés » met en garde la confédération africaine de football (Caf), le Cocan et tous ceux qui oseraient nourrir de telles ambitions qu’ils jugent antipatriotes. « Le Cameroun doit cesser d’être ce pays où on pense qu’on peut facilement tout régler avec de l’argent ; où la corruption est un mot de passe. Nous sommes une nation de footballeurs et d’hommes intègres. Si la Caf, le Cocan et qui ce soit envisage d’engager de tels négociations, ils nous trouverons sur leur chemin parc que notre parcours à cette Can ne s’achète pas », conclut-il. Parole de vieux Lion !
Christou Doubena, à Libreville