L’Ambassadeur itinérant précise que l’ancien Président de la Fécafoot a son soutien.
Monsieur Roger Milla, à voir l’enthousiasme avec lequel vous participez à Ekoumdouma Foot Vacances, on dirait qu’un pacte est scellé…
Oui, peut-être un pacte a été scellé, mais c’est un pacte qui a été scellé avec M. Daniel Até, parce que ce qu’il fait ici à Ekoumdouma est à encourager et nous souhaitons que d’autres élites se joignent à lui pour que ce championnat soit parmi les plus grands de notre pays. Ce n’est pas la première fois que je viens ici, donc on ne peut pas perler de motivation particulière. Là où la jeunesse est réunie, il est important que nous soyons là pour prodiguer des conseils. Nous avons suivi des rencontres et nous avons vu des joueurs qui ont été corrects envers leurs adversaires, envers eux-mêmes et envers les arbitres. Il faut tout ça pour que ce championnat prenne de l’ampleur, qu’il devienne un grand championnat dans notre pays.
Qu’est-ce que ça vous fait de retrouver vos anciens coéquipiers comme Emmanuel Kundé?
C’est toujours un plaisir de se retrouver comme ça, on est tout le temps ensemble, même si la fédération (l’ancienne équipe de la Fécafoot, ndlr) a essayé de nous diviser. Aujourd’hui que les choses se mettent en place, ces anciens comprendront qu’ils doivent œuvrer pour les footballeurs et que cette victoire est la nôtre, parce que c’est pour cet objectif que nous avons créé le Comité citoyen pour le redressement du football camerounais. Il faudrait aussi que cette fédération soit gérée par des footballeurs parce que, eux, ils ont pratiqué le football, ils savent comment ça se joue, quelles sont les difficultés, etc.
Avez-vous un pincement pour l’ancien Président Iya Mohammed qui est aujourd’hui détenu à la prison de Kondengui?
Automatiquement, je dois avoir un pincement pour M. Iya Mohammed, parce que, je le dis encore, c’était un ami, qu’il sache que je serai toujours son ami. Mais, s’il m’avait écouté, s’il m’avait suivi, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Je lui souhaite beaucoup de courage là où il est, ce n’est pas la mort, un jour il sortira.
Après son arrestation, un Comité de normalisation dirige la Fécafoot. Pensez-vous que le football camerounais soit sorti de la crise?
Nous ne sommes pas encore sortis de la crise dans le football camerounais; nous attendons qu’une nouvelle fédération soit en place pour qu’elle vienne bien gérer le football camerounais en intégrant le football des jeunes, parce que certaines personnes semblent avoir oublié que tout doit partir de la base. Plus la base est large, plus le sommet repose sur des bases solides. Il faut que nous retrouvions des équipes cadettes, des équipes juniors, les espoirs et les seniors. Donc, je crois que la nouvelle fédération devra commencer par la base. On ne peut pas malmener les joueurs comme on les malmène aujourd’hui, alors que les présidents de clubs s’enrichissent, s’achètent de nouvelles voitures et attendre que les choses aillent bien. Ce sont les joueurs qui doivent acheter les voitures et non le contraire.
Ateba Biwolé