Le sélectionneur des Lions A’ et l’ancien patron de l’encadrement de l’équipe nationale olympique en 2000, ont reçu hier mercredi 27 septembre, de la Fondation camerounaise du cœur, des diplômes pour avoir survécu à un Accident vasculaire cérébrale (Avc).
Après le film documentaire intitulé « Rigobert Song : Aux frontières de la mort, ou la naissance certaine d’un mythe » de la réalisatrice camerounaise Léonie Bwemba, qui retrace la traversée du désert du coach de l’équipe nationale A’ cloué entre la vie et la mort il y a bientôt un an, revoici l’ancien capitaine des Lions indomptables sous les feux des projecteurs. L’homme vient à nouveau d’être célébré pour son courage et sa bravoure. Celui qu’on appelle affectueusement « Magnan » a reçu des mains du Dr Lemogoum, président de la Fondation camerounaise du cœur (Fcc), un diplôme en guise de reconnaissance pour avoir remporté le match qu’il a héroïquement livré contre l’Avc.
Arrivé dans le coma au Centre national des urgences de Yaoundé (Cury) dans la nuit du samedi 01er au dimanche 02 octobre 2016, l’ancien dossard «4 » des quintuples champions d’Afrique, avait été bien pris en charge par le Docteur Louis Joss Bitang et ses collaborateurs, (eux aussi récompensés par la Fcc Ndlr). Ces derniers avaient réussi à sortir le célèbre malade de la phase critique de sa pathologie, avant son évacuation le mardi 04 octobre puis à la Pitié-Salpêtrière à Paris. Après plus de six mois, Rigo est revenu triomphalement au bercail, un peu amaigri certes, mais sans présenter de séquelles.
Magnusson, un héros décimé
Tout le contraire de Jean Paul Akono qui porte jusqu’à ce jour, les stigmates de ce violent séisme qui a failli lui coûter la vie. En effet, le héros de Sydney est condamné à boitiller tout le restant de ses jours. Mais, pour avoir survécu au plus dur, « Magnusson » reçoit lui aussi, un diplôme. Occasion pour les experts de la Fcc de tirer la sonnette d’alarme autour des chiffres des maladies cardiovasculaires (Mcv) qui sont devenues la plus grande cause de décès dans le monde. Le Cameroun classé dans la catégorie des pays à revenus faibles et intermédiaire voit sa côte d’alerte augmenter au fil des années. De 28% en 2011, on en est à 35% en 2017. Pire, il se trouve que l’hypertension artérielle multiplie par 10 le risque de survenu d’Avc. D’où l’importance de la prévention.
C.D.