L’avion médicalisé affrété pour l’évacuation sanitaire du coach des Lions A’, frappé d’un Accident vasculo-cérébral (Avc), a quitté l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen en direction de la capitale française. Capitaine Courage est attendu par les médecins de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière. Il devrait arriver en France mercredi aux petites heures du matin.
Il est 17h 30 lorsque l’ambulance immatriculée CE724EE ayant à son bord Rigobert Song Bahanag franchit le portail du Centre d’urgences et de réanimation (Cury) de l’hôpital central de Yaoundé devant une marée humaine qui crie à tue-tête, le nom de l’ancien capitaine des Lions indomptables. « Rigobert Song debout ! Rigobert Song debout … Magnan santé ! Magnan santé ! Tu es un Lion ! Courage ». Le véhicule médicalisé est escortée par des éléments de l’équipe spéciale intervention rapide (Esir) qui tentent en vain de dégager le passage bloqué par cette foule en liesse. Sans doute ému par cette mobilisation des grands jours, l’ex joueur de Galatasaray qu’on aperçoit à travers la baie vitrée de l’ambulance, lève malaisément le bras pour démontrer à son peuple qui le soutient, que son état est en nette amélioration par rapport à la journée de dimanche, jour de son arrivée dans cette formation hospitalière. C’est l’hystérie dans les rangs de ceux qui ont vécu la scène. Ce geste vient mettre un terme à la polémique née et entretenu sur les réseaux sociaux annonçant le décès du champion d’Afrique 2000 et 2002.
Pronostic vital hors de danger
Cap sur l’aéroport international de Nsimalen où l’avion médicalisé affrété pour assurer son évacuation sanitaire a décollé à en croire nos confrères de Radio France international (Rfi) à 19h 45. C’est le premier pas vers la guérison pour Magnan qui peut remercier la République d’avoir tout mis en œuvre pour cette opération. Quelques minutes après son départ du Cury, André Mama Fouda, le ministre de la Santé publique s’est confié à la presse : « comme toute personne, comme tout humain, Rigobert Song a eu un malaise, un accident vasculaire cérébrale ; il a été conduit à l’hôpital à temps et les médecins du Centre des urgences de Yaoundé ont fait ce qu’il fallait avant qu’il ne puisse continuer son traitement à Paris. Il part conscient ; son pronostic vital n’est plus en danger, mais il n’est pas encore sorti d’affaire, souhaitons lui donc prompt rétablissement. Qu’il nous revienne requinqué tel que nous le connaissons ».
Christou DOUBENA