L’Association des clubs d’Elite du Cameroun (ACEC) était la voix des clubs il y a encore quelques années. Les présidents de club parlaient d’une même voix pour se faire entendre. En effet, beaucoup d’eau a coulé sous le pont avec l’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot. Le Pichichi a été soutenu par des présidents de club qui espéraient mieux dès son élection. L’association est devenue subitement aphone sur des questions liées aux revendications des clubs d’Elite One et Two. « Bien avant, l’ACEC avait perdu son influence », nous a soufflé un responsable de club.
Le président de l’ACEC, Pascal Abunde, n’a pas réagi aux revendications des présidents de club. Au-delà de la subvention de l’Etat, la question du sponsoring reste lancinante. Les clubs attendent toujours leur quote-part. Le simple fait d’arborer les logos des sponsors devrait amener la Fécafoot à reverser cet argent, indique un markestiste. Pascal Abunde et Pierre Batamack ont d’ailleurs rejoint le Comex. Ce sont d’ailleurs de grands soutiens de l’ancienne star du FC Barcelone.
« Vous pensez que Pascal Abunde va revendiquer quoi au nom des clubs ? Qu’il va signer ce qui circule là. Il ne faut pas être naïf. L’ACEC est divisée depuis des années. Les clubs ne sont pas unanimes et soudés. Les clubs doivent justifier les salaires. C’est clair. Maintenant, la Fécafoot doit reverser l’argent de sponsoring », tonne un observateur.
C’est désormais au nom d’un collectif que certains présidents donnent de la voix. L’ACEC relève désormais du passé pour certains présidents de club. En 2023, l’Association des Clubs de Football Professionnels du Cameroun (ACFPC) a vu le jour à Douala. Elle est restée sous cape jusqu’ici. Ça montre clairement que des responsables de clubs ne s’accordent plus. Jusqu’où ira ce nouveau feuilleton puisque la Fédération reste ferme malgré les ménaces?