Le football camerounais a soufflé le chaud et le froid, durant l’année qui s’achève avec de nombreux événements marquants. Des multiples crises qui ont entaché le processus électoral à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), à la qualification du Cameroun au Mondial brésilien de 2014 en passant par l’arrestation d’Iya Mohammed, la suspension du Cameroun par la Fifa, la retraite annoncée de Samuel Eto’o et l’installation d’un Comité de normalisation à la Fécafoot, on a eu droit à (presque) tout. Quelques moments forts de l’année 2013.
19 janvier – 10 février : les Lions absents de la Coupe d’Afrique des Nations
Battus (0-2) par les Requins Bleus du Cap-Vert en match aller, la victoire (2-1) des Lions Indomptables au match retour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2013 n’était pas assez suffisante pour permettre à Samuel Eto’o et ses coéquipiers d’être du rendez-vous Sud-africain. Comme lors de l’édition de 2012, c’est à la télévision que les Camerounais ont dû vivre la prestigieuse compétition continentale qui a vu le sacre du Nigéria, le 10 février face au Burkina Faso.
Mars : début des malheurs de la Fécafoot
Le mois de mars 2013 marque le début de la plus grande crise du football camerounais, avec le lancement du processus électoral à la Fécafoot. Un processus critiqué par certains acteurs du football selon qui, toutes les conditions étaient réunies d’avance pour une réélection de l’équipe dirigeante sortante. C’est alors le début des malheurs pour l’équipe Iya Mohammed, appelée à faire face à une «guerre» sans merci. Seule contre tous. Et malgré le tacle glissé du ministre des Sports qui ordonnait son interruption momentanée, le calendrier électoral de la Fécafoot démarrait comme prévu, le 27 mars. Iya Mohammed devenait ainsi, « l’ennemi d’Etat », « l’homme à abattre ».
Avril – mai : la guerre des Comités de soutien
La crise avait pris une plus grande ampleur, à travers la guerre des Comités de soutien. D’un côté, le Comité Citoyen pour le Redressement du Football Camerounais de Roger Milla, Emmanuel Mvé, Louis Marie Ondoua, considérés comme les têtes de proue de ce mouvement ; Elecfoot, coordonné par Pius Ottou ; et le Syndicat National des Footballeurs Camerounais (Synafoc), dirigé par David Mayébi reprochant à Iya Mohammed d’être à l’origine du déclin du football camerounais. Même des ministres de la République ont dû chausser leurs crampons pour rentrer dans le stade. Face à eux, le Collectif Républicain du Football Camerounais mené par Ange Sama ; et le Rassemblement des Footballeurs Camerounais, de Maboang Kessack, Michel Kaham, Stephen Tataw, Bertin Ebwele etc. Les deux camps se sont livrés une bataille médiatique sans merci, qui a abouti à l’annulation de l’Assemblée générale élective du 25 mai.
25 mai : les élections à la Fécafoot annulées
Prévue le 25 mai, l’Assemblée générale élective de la Fécafoot va être annulée. La décision survient non seulement suite aux troubles qui ont entaché le processus électoral, mais également après la décision la veille, de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif de Cameroun (Cnosc) qui déclarait «irrecevable la candidature du président Iya Mohammed pour cause d’inéligibilité». La fin du règne d’Iya Mohammed au sommet du football camerounais commençait ainsi à se dessiner.