2008 a été une année longue et riche pour le football Camerounais. De la publication de la liste des 28 pour le stage préparatif de la CAN du Ghana à l’élimination des A’ pour la première édition de la CHAN qui se déroulera en Cote d’Ivoire, nous vous proposons un condensé de l’actualité nationale.
Les 28 de Otto Pfister
De retour de Vigo où il venait de conduire son premier match en tant que sélectionneur des lions indomptables, Otto Pfister va rendre public, le 31 Décembre 2007, une liste des convoqués pour le stage préparatoire de la CAN qui débutera 3 semaines plus tard. Dans ses 28 combattants se trouve un certain Alexandre Song Bilong. Pour plusieurs personnes le sociétaire d’Arsenal apparaît comme la surprise du chef. Une appréhension qui ne va pas tenir en compte l’ascension fulgurante de cet excellent footballeur qui n’attendait que sa chance pour laisser parler ses jambes. L’histoire donnera raison à Pfister qui, quelques temps après sa prise de fonction ira juger personnellement sa vraie valeur dans l’enceinte de l’Emirates Stadium de Londres.
L’absence d’Eto’o cautionnée par Augustin Edjoa
Ca faisait très longtemps qu’on n’avait plus eu une situation pareille. Du moins depuis que la FIFA oblige les employeurs des internationaux Africains à les libérer pour la plus prestigieuse des compétions de la CAF. C’est pourtant ce qui est arrivé aux lions indomptables privés de son attaquant vedette pendant le stage de préparation à Ouagadougou.
Les responsables du FC Barcelone ne voulaient pas lâcher Eto’o fils au moment où Lionel Messi revenait doucement de blessure et que Ronaldhino restait à court de forme. Dans une première correspondance envoyée à la fédération Camerounaise de football, les dirigeants du Barca ne souhaitaient libérer son attaquant qu’à la date du 16 Janvier 2008, c’est-à-dire 3 jours après la fin du stage bloqué de Ouagadougou. Un vœux tout de suite balayé de la main par la fecafoot qui, par le biais d’une lettre demandait en substance à la partie Espagnole de mettre sans délais Eto’o fils à la disposition du Cameroun comme le prévoit les règlements de la FIFA. Déterminés, les Barcelonais vont revenir à la charge le Samedi 5 Janvier par une lettre signée de Ricard Pruma. Il était précisé dans la correspondance que la participation du Goléador Camerounais au stage de Ouagadougou devait perturber son programme de rééducation.
Contre toute attente, et sans consulter la fédération camerounaise de football compétente en la matière, Augustin Edjoa va mettre tout le monde sur le fait accompli en acceptant unilatéralement et sans autre forme de procès la proposition des catalans qui allaient il faut le souligner contre le règlement de la FIFA.
Les prédilections de Joseph Antoine Bell
« La CAN sera très disputée et donc moins de place à la chance ». C’est la phrase qui va clôturer un long entretien de l’ancien Marseillais accordé à la rédaction de Camfoot.com le 7 Janvier 2008. Unique en son genre, « jojo » va s’endimancher de tuniques de consultant et de supporter pour décrypter minutieusement les réelles chances des lions indomptables. Au gré de la compréhension de tout un chacun, sa lucidité se confondant parfois à l’antipatriotisme.
Après avoir tirer la sonnette d’alarme sur les ravages de la guerre dans l’administration autour du football, il a tenu à faire la différence entre Bell le consultant et Bell le Camerounais dans ses prises de position. En tant que ancien international il dira par exemple : « je préfère émettre un souhait comme tous les camerounais, c’est-à-dire de voir l’équipe nationale gagner la CAN 2008. »
Le consultant placera comme d’autres observateurs le Ghana, le Maroc, et la Côte d’Ivoire en tête des favoris et dans un deuxième chapeau le Mali, le Nigeria, Egypte, Cameroun et à un degré moindre le Sénégal. Même s’il ne le croit pas fermement, il pense comme Gadji Celi qu’une victoire des lions ne passera que par une révolte d’ « un groupe organisé. »