Annoncer sa retraite internationale semble être à la mode au sein de la sélection nationale fanion de football du Cameroun. En l’espace de trois mois, trois joueurs camerounais ont pris leur retraite. Et celui qui ouvre le bal, c’est Jean-Armel Kana-Biyik. Non-retenu pour la Coupe du monde de Brésil 2014 après avoir pris part au stage préparatoire, le défenseur central du Stade Rennais – visiblement sous le coup de la colère – a officiellement déclaré qu’il se retirait définitivement des Lions Indomptables. Son argument, «les magouilles» au sein de l’équipe.
Puis Jean II Makoun et Samuel Eto’o ont, eux-aussi annoncé à leur tour, qu’ils se retirent définitivement de la sélection nationale du Cameroun. Le premier a indiqué sa résolution en début de semaine, dans une interview accordée à Jeune Afrique. «Je mets un terme à ma carrière internationale. Je resterai le premier supporter du Cameroun, mais je passe à autre chose», avait-il signalé. Le second, lui, c’est mercredi, sur ses pages Twitter et Facebook, qu’il a annoncé la nouvelle. «Je vous informe par la présente que je mets un terme à ma carrière internationale. Merci à toute l’Afrique, à mes fans pour leur amour», a écrit le nouvel attaquant d’Everton, qui en réalité, est à sa troisième annonce de retraite internationale, depuis deux ans.
À qui le tour ?
En réalité, toutes ces retraites internationales (anticipées) ne surprennent pas grand-monde. Et il n’est pas exclu que d’autres joueurs prennent la même décision, durant les semaines qui viennent. En effet, la mise à l’écart de certains joueurs présents au Mondial 2014 est le résultat des «mesures d’urgence» engagées par l’Etat, suite à l’enquête instruite par Paul Biya, au Premier ministre, Philémon Yang sur «les causes de la campagne peu glorieuse» des Lions au Brésil. Une façon bien subtile de pousser des joueurs vers la porte de sortie. Et pour le moment cela semble plutôt bien marcher. De plus, beaucoup parmi ces derniers frôlent la trentaine. C’est le cas de Benoît Assou-Ekotto (30 ans), Charles Itandje (32 ans), Achille Wébo (32 ans), Aurélien Chedjou (29 ans) et Dany Nounkeu (28 ans) entre autre.
Selon Volker Finke, l’heure est à la refondation. Et cela passe par les jeunes : «La jeunesse, c’est la base du football. C’est clair. Si pendant un bon moment, il n’y a pas de bons résultats avec une équipe qui n’a que de grands noms, il faut changer. Les jeunes, c’est pour un avenir meilleur».
Arthur Wandji