Au regard des travaux de la Commission Nguewa et de l’examen du Comité dirigé par Essomba Eyenga, on observe de toute évidence qu’en attendant la rencontre, le face à face à l’état actuel des rapports, les deux parties se livrent à une passe d’armes épiques. Faisant preuve de la réelle détermination des uns à faire chambouler la forteresse Fécafoot et des autres à la maintenir.
Chaque partie ayant mis à contribution les compétences plus ou moins avérées, les nombreux textes de lois et décrets de la République, non sans exploiter les différentes correspondances de la Fifa. On a relevé entre autre la Charte des sports, les lois portant sur les élections législatives et municipales, le statut standard élaboré par la Fifa pour ne cité que ceux-là.
Se référant à tout ce bataclan de textes, le travail de la Commission a d’emblée, « estimé que la conjecture qui a déterminé sa mise en place l’invitait à aller au-delà d’une simple relecture mécanique des textes pour mener une véritable réflexion prospective, dans la perspectives d’un football mieux organisé. » En riposte, le Comité de la Fécafoot a estimé que la Commission de Relecture s’est octroyé plus de prérogative que lui incombaient ses missions. Avant de soutenir que le travail de la Commission avait des visés de déstabilisation. Dans cet échange, pour justifier le dépassement du mandant qui lui était confié, la Commission a fait valoir des arguments de conjoncture du football camerounais dans son ensemble, toutefois que le Comité a estimé spécieux. Arguant que cette situation de conjoncture relevée a d’autres causes que celles évoquées qui n’ont aucun lien avec les textes remis en acuse : « Mais ce constant n’est pas dû aux textes de base de la Fécafoot ».
Ainsi aux arguments évoqués par la Commission pour justifier les causes de la désertion de stade et le niveau…très bas du championnat camerounais, le Comité oppose les conclusions d’une supposé réflexion menée par la Fécafoot qui n’est dévoilé qu’à cette occasion. On apprend ainsi que, cet état du niveau du football camerounais découle de : » l’absence des entraîneurs qualifiés, du suivi médico-psochologique des joueurs, l’instabilité des effectifs, l’absence des moyens financiers et d’une politique de prise du sportif de haut niveau au plan local; la mauvaise qualité et l’insuffisance des infrastructures… » Non sans justifier qu' »au demeurant, « si des efforts restent à faire à tous les niveaux, le tableau essentiellement négatif brossé par la Commission manque singulièrement d’objectivité. » Et pour cause, au Comité on estime que si la commission avait à aller au-delà de ses mission, elle devrait exploiter les injonctions de la Fifa relative à la nature des relations que devrait entretenir la fédération et sa tutelle gouvernementale : « en tout état de cause on se serait attendu que la Commission ajoutât aux missions que lui a confiées le ministre de la Jeunesse et de Sports; la préoccupation de la Fifa relative au nécessaire dialogue Etats/Fédérations sur les thèmes importants tels que la gestion des stades, des équipes nationales, la sécurité pour les grands matches » tels que prescrit dans le téléfax adressé au ministre par la Fifa le 26 mai 2004.
Au regard de ces d’échanges (épistolaires), il y a lieu de s’interroger sur l’opportunité des travaux de la Commission Nguewa au regard de la chance de prise en compte de leurs observations. Certes ambivalentes, mais qui ont le mérite de décrier les points nébuleux des textes de la Fécafoot, même si les solutions proposées ne sont pas toutes pertinentes.
Mathieu N. Njog, njog@camfoot.com
Commission de Relecture
-Président Omer Nguewa
Rapporteur cellule juridique du Minjes Membres
-Oumarou Ngouh
-Jonathan Arey Tambe
-Ibrahim Talba Malla
-Ngari Ngove
-Antoine Joseph Bell
-Pr. Adolphe Minkoa She
-Dr. Bernard Claude Ndaki
-Me Charles Nguini
Comite d’examen de la Fécafoot
-Président : Antoine Essomba Eyanga
-Rapporteurs : Patrick Eugène Ebode Tsanga
Aboubakar Alim Konaté
Membres
-Louis Marie Ondoa
-Justin Feze
-Martin Mbeng
-Eric Ngaha
-Pierre Batamak