Nous avons abordé le nouveau contrat qui lie la fécafoot et Puma avec le responsable du porte feuille Lions indomptables à Puma. Il nous en parle et précise le rôle qu’il entend jouer.
Qu’est ce qui peux selon vous justifier que Puma se soit engagé cette fois ci pour huit ans avec la Fecafoot ? S’agit-il de sécuriser le bail pour éviter une éventuelle concurrence ?
Vous savez, on est déjà partenaire avec la Fecafoot depuis douze ans. Jusqu’à présent, on n’a eu que du bonheur avec elle. On est passé par des moments difficiles, par des moments plus dures que les autres. Je pense que dans tout mariage, c’est pour le meilleur et pour le pire. Nous on fait confiance aux Lions indomptables, on fait confiance à la Fecafoot. C’est pour cela qu’on a décidé de réitérer notre confiance sur du long terme. Aujourd’hui on est vraiment content de pouvoir avoir les Lions pour les deux prochaines coupes du monde.
N’est-ce pas choisir d’aller vers l’inconnu ?
Non pas du tout au contraire, je pense que c’est un investissement. Les Lions sont peut être au creux de la vague parce qu’ils n’ont pas performé au cours des deux dernières compétitions à savoir à la Can en Angola et à la coupe du monde en Afrique du sud. Il faut voir le bon côté des choses, les Lions auraient pu ne pas se qualifier pour cette coupe du monde. Il faut remettre les choses dans leur contexte. À travers les Lions on voit le futur, un futur très clair, un futur très performant, au vu des nouveaux joueurs qui arrivent, les personnes qui accompagnent l’équipe, nous avons décidé de nous engager sur du long terme, parce que je pense qu’il faut aussi construire autant d’un côté que de l’autre pour que demain cette équipe soit la fierté du Cameroun mais de l’Afrique aussi et bien sûr de Puma aussi.
De tout temps, on a dénoncé le flou qui entoure les clauses du contrat avec la Fecafoot. Cette fois-ci, pouvez-vous décliner les clauses de ce bail de huit ans ?
Je crois que dans tout contrat, il y a aussi des clauses de confidentialité. Entrer dans les détails jusqu’à un certain niveau n’est pas nécessaire. Je crois que le plus nécessaire c’est de mettre en avant le fait que tout a été revu à la hausse pour le Cameroun pour qu’il soit récompensé à leur juste niveau, comme il se doit aussi pour leur futur performance. Maintenant au niveau produit, cela va couvrir beaucoup plus leur besoin, pas seulement pour l’équipe des Lions mais aussi pour les jeunes, pour les -17 ans, -20 ans, les femmes. Il va y avoir beaucoup plus de facilité au niveau des produits, beaucoup plus de personnes vont bénéficier des produits Puma. Comme tout partenariat, il faut y aller peu à peu.
Dans ce partenariat avec la Fecafoot, on a franchi différentes étapes, maintenant on en est à l’étape où le Cameroun est vraiment une nation qui joue sur la scène internationale qui doit avoir un contrat qui le reflète, c’est pourquoi on a sécurisé ce contrat sur huit ans.
D’aucuns parlent de 10 milliards pour les huit ans, vous qu’est ce que vous en dites ?
Encore une fois, quels que soient les chiffres ,ce n’est pas la principale des informations dans ce contrat. Je pense que la principale des informations c’est que Puma fait confiance au Cameroun et aux Lions indomptables tout comme la Fecafoot fait confiance à Puma et ça sur du long terme. Je pense que c’est le maitre mot de ce contrat, nous considérons les Lions comme l’une des meilleures nations de football dans le monde, ce que nous attendons c’est qu’ils le prouvent aussi.
Vous avez décidé de remettre des ballons aux jeunes des centres de formation. Qu’est ce qui a motivé cette décision ?
On a toujours été de différentes initiatives pour aider les jeunes. Maintenant on va instaurer une structure qui puisse contrôler du début jusqu’à à fin l’évolution des jeunes, non seulement pour le développement de la Fecafoot mais du football africain en général. Nous sommes fiers de pouvoir faire ça maintenant.
Puma aurait souvent manifesté l’envie de recruter et de payer un entraineur de haut niveau pour les Lions indomptables. Qu’est-ce qui a souvent coincé dans cette initiative ?
En tant que partenaire, nous ne nous engageons pas aux côtés de la Fecafoot pour le recrutement d’un entraineur. Je pense que c’est de la compétence des autorités locales. Nous sommes là en tant que partenaires. Même si nous avons beaucoup de lien avec les entraineurs, on en rencontre énormément, mais tout ce qui est contractuel est à voir avec la Fecafoot ou le ministère des sports, à aucun moment avec Puma. On doit laisser la légitimité à la Fecafoot de choisir ce qu’elle veut. Mais nous, en tant que grande famille, on fait part de nos liens et de nos connections avec des personnes. Cela semble avoir souvent marché puisqu’il y a des entraineurs que Puma a proposé et que la Fecafoot a recruté.
En quoi consiste votre rôle ?
Ce que je fais avec les Lions et la Fecafoot en général c’est de m’assurer que tout se passe bien. C’est assez varié. Ce n’est pas seulement lors des compétitions ou lors des livraisons, ça passe par énormément de choses, en particulier les relations avec tout le monde, avec la presse, avec le comité exécutif.
Le ministre des sports dans son discours à parler d’une boutique Puma au Cameroun. Qu’est ce qui empêche que ce projet ne se soit pas réalisé depuis 12 ans que vous êtes au Cameroun ?
Je pense que c’est au niveau de l’organisation, Puma est une entreprise allemande rigoureuse qui a un cahier de charge à respecter, qui a une image à respecter qui ne peut pas mettre en cause son image, ses produits, dans un environnement international on ne peut pas avoir une espèce de magasin sous qualité pour le Cameroun. Si on veut présenter la meilleure des qualités aux camerounais dans un magasin Puma, il faut que les entrepreneurs sur place puissent aussi arriver à subvenir au cahier de charge de Puma. On serait les premiers à être content en espérant que se soit viable aussi ici au Cameroun, c’est pourquoi on va mettre tout en place pour que ce magasin soit ouvert.
Entretien mené par Guy Nsigué à Yaoundé