Geremi Njitap a eu un parcours footballistique riche et s’est imposé à force de travail dans les clubs où il est passé. Du Cameroun où il a débuté très jeune sa carrière, il est passé par l’Amérique latine, avec le club de Cerro Porteño au Paraguay. Son séjour fut bref puisqu’il a rapidement rejoint en Turquie le club de Gençlerbirliği. Il s’habitue rapidement au niveau de jeu européen. Deux ans plus tard, il va signer chez les Galactiques du Real Madrid. On est en 1999.
Il a tout gagné. Il est d’ailleurs le premier camerounais à avoir remporté la plus prestigieuse des compétitions européennes, la Champion’s League. Et c’est avec le Real Madrid qu’il l’a réalisé en 1999-2000. Il en totalisera deux, mais aussi une Liga avec Madrid, un Championnat d’Angleterre avec Chelsea, deux Coupes d’Afrique des Nations et une médaille d’Or Olympique à Sydney avec le Cameroun. Son cœur est blanc comme pour tout supporter du Real Madrid, et bien qu’il vive entre Paris et Yaoundé, il aimerait se payer une visite dans l’enceinte du nouveau Bernabeu avec ses jumeaux de 11 ans. Geremi est le vice-président de l’union mondiale des footballeurs (FIFPro).
Lorsque Zineddine Zidane arrive au Real Madrid, Geremi y est déjà et lui sert de guide. Les deux étaient pratiquement inséparables. Le camerounais avait le don de faire sourire le génie et trouvait des mots juste pour le sortir de son indéniable timidité. C’est le journal espagnol AS qui fait la révélation. Le camerounais aura donc été instrumental dans l’ancrage du français dans la capitale espagnole.
Il n’est pas surpris de la réussite de son ami en tant qu’entraîneur parce qu’il « est un grand psychologue, comme l’était Del Bosque, et sa force est de savoir comment gérer une équipe pleine de stars mondiales. C’est le secret de Zidane ».
« Dans le vestiaire du Real Madrid, il y a toujours eu des stars, et il faut savoir comment s’y prendre. C’est comme les gros chats, qui marquent leur territoire. Si vous voulez qu’il n’y ait pas de combat, vous ne pouvez pas envahir le territoire de l’autre. Zidane sait de quoi je parle ».