Les yeux du monde entier sont tournés vers le Bernabeu ce soir à l’occasion du premier classico de l’année entre le Real Madrid et le FC Barcelone. C’est à l’occasion de la 11e journée de la Liga. Une affiche de rêve qui a franchi les frontières de l’Espagne pour s’étendre à travers la planète. Leader du championnat avec 27 points, le club catalan a la possibilité de creuser l’écart au sommet face à son rival de toujours. Le Réal Madrid est deuxième avec 24 points. Au-delà des trois points mis en jeu ce soir, c’est la légende et la rivalité entre les deux clubs qui secouent le monde. Car au fil des années, la fédération espagnole a réussi à se hisser au firmament. Des vedettes seront sur le rectangle vert pour donner du sens à ce classique du football espagnol.
Au quartier Emana ce soir, de nombreux supporters s’organisaient déjà autour de l’écran géant pour suivre cette rencontre. La communauté s’est agrandie à travers le pays. Car des supporters des deux équipes se recrutent dans les grandes villes du pays. Les maillots sont de plus en plus accessibles. « Je viens d’acheter mon maillot du Real Madrid pour ce match contre Barcelone. Mon club de cœur va gagner sans surprise. Je suis à fond derrière Modric et les autres », a commenté Elvis Onana devant un vendeur de maillots des clubs européens.
Même ambiance du côté d’Olembé où plusieurs supporters du Fc Barcelone donnaient déjà de la voix. Ils surfent sur la correction donnée au Bayern Munich pour prévenir le Real Madrid : « On n’a rien à envier au Réal Madrid. On va appliquer la même correction du Bayern ce soir sans trembler », a indiqué Flobert Owona. Une rivalité qui a franchi les frontières de l’Espagne et du continent européen africain.
Il faut comprendre le marketing derrière le football Espagnol. L’Espagne a réussi à faire de ce sport un instrument de softpower. C’est un travail et une vision. Elle a mis les moyens pour attirer des sponsors avec le concours d’une fédération qui valorise sa compétition. Au-delà de ça, vous avez des clubs qui travaillent sur leur image et leur visibilité. Aujourd’hui, on a des supporters du Réal et du Barça à travers le monde. Ce n’est pas un hasard. Il y a un travail de sape qui a été fait par les parties prenantes. On entend des camerounais dire qu’ils sont Barcelonais ou Madrilènes. La rivalité s’est exportée. Certains ne peuvent pas te citer 5 clubs d’Elite au Cameroun. On ne travaille pas assez chez nous sur nos compétitions. C’est un peu dommage car l’Espagne se vend avec ce prestigieux classico. En France, tu aura Marseille – Psg. C’est également l’occasion pour les uns et les autres d’essayer de situer ce pays sur la carte. Un aspect touristique n’est pas à négliger. La fédération vend l’image de l’Espagne à travers ce spéctacle mondial. Il a fallu prendre des années pour construire un tel rendez-vous de prestige.
Armel Kenne, Marketiste